Parti en août dernier pour défendre les couleurs marocaines aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, le boxeur Hassan Saada n’est rentré au Maroc que dimanche dernier, soit plus de 10 mois après tous ses compatriotes et coéquipiers.
En effet, revers de la médaille, Hassan Saada a été arrêté le 5 août 2016 à la veille de son premier combat, par la police Rio de Janeiro. Deux femmes de ménages ont porté plainte contre lui pour une présumée agression sexuelle au Village olympique.
Dans une interview accordée au quotidien Assabah, et parue dans son édition du mardi 13 juin, Hassan Saada revient sur son calvaire de l’autre côté de l’Atlantique, seul, loin de sa famille et de son pays.
Le boxeur a d’abord révélé que c’est une lettre d’invitation, en son nom, pour participer à un championnat organisé par la Fédération africaine de boxe qui a permis à son avocat de forcer la main des juges pour qu’ils lui remettent son passeport et lèvent l’interdiction de voyager qui le cloîtrait indéfiniment à Rio de Janeiro.
Il a aussi ajouté qu’à sa connaissance aucune caution financière, ni garantie de quelque sorte n’ont été exigées par la justice brésilienne pour lui accorder l’autorisation de retourner au Maroc.
Concernant l’affaire d’agression sexuelle présumée contre les deux femmes de ménage, Saada a affirmé que son innocence ne fait aucun doute. Et plus surprenant, il ajoute que les deux plaignantes n’ont jamais répondu à la convocation de la justice pour une éventuelle confrontation.
Enfin, Saada a reconnu que la Fédération royale marocaine de boxe, le Comité national olympique marocain, mais aussi son ami Mustapha, résidant au Brésil, l’ont soutenu jusqu’au bout, ce qui lui a permis, un tant soit peu, de garder le moral au beau fixe en attendant sa relaxe définitive.
Sur le plan professionnel, Saada s'est dit prêt à remonter sur le ring dès demain, car pendant ces dix mois d'exil forcé il a continué à entretenir sa forme physique en s'entraînant régulièrement. Une belle leçon d'espoir et d'optimisme.. qui a fini par payer dimanche dernier.