L’affaire du pugiliste Hassan Saâda, accusé de harcèlement sexuel sur deux femmes de ménage du village olympique, la veille de l’ouverture des JO de Rio en août dernier, a failli avoir une issue heureuse. Mais les choses ont mal tourné au dernier moment, rapporte Al Massae du 31 mars.
Selon le quotidien, les avocats ont réussi à négocier avec le tribunal de Rio de Janeiro, la possibilité pour Hassan Saâda de regagner le Maroc, tout en restant à la disposition de la justice pour le reste du procès. Mais, pour parapher cette décision, un des trois juges qui devait donner son feu vert s’est absenté et demandé le report de l’audience à une date ultérieure.
Le procès du pugiliste de 23 ans a débuté le 15 décembre au tribunal de Rio, alors qu’auparavant le consulat du Maroc avait demandé le transfert de l’affaire pour être jugé devant un tribunal de la capitale Brasilia dont la justice est réputée plus rapide. Une demande qui a été refusée par la justice de Rio qui a refusé de se dessaisir du dossier. Ce même tribunal avait refusé la demande de liberté provisoire déposée par la défense du boxeur marocain, avant d’accepter sa remise en liberté provisoire le 7 août dernier, avec l’interdiction de s’approcher de ses présumées victimes. Il ne pouvait pas non plus quitter Rio de Janeiro sans autorisation et devait remettre son passeport aux autorités brésiliennes.
La nature de l’accusation de Hassan Saâda a plongé la gestion de son dossier dans plusieurs difficultés d’ordre juridique et procédural. En effet, la défense du boxeur avait offert toutes les garanties à la justice brésilienne pour permettre au boxeur de quitter le Brésil et y retourner pour le besoin de son procès. Mais, en raison d’un problème de coordination entre le ministère de la Jeunesse et des sports et le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, la demande a été refusée par les autorités brésiliennes.