«Nous vivons la pire crise institutionnelle du Barça, principalement pour deux faits. Le premier est l’arrangement honteux avec le fisc pour le cas Neymar. Le second est la détention de Rosell, qui est l’un des maillons forts de l’extraordinaire niveau de corruption qui gangrène le club». C’est ainsi que Agusti Benedito, un socio du Barça, qualifie la situation du club depuis quelques mois. Un article publié ce 25 juin sur le site SoFoot raconte la descente aux enfers de l’ancien président du club catalan. «C’est un voyage carcéral qui en dit long sur les agissements du FCB sous son égide», estime le journaliste.
Depuis le 25 mai dernier, Sandro Rosell croupit derrière les barreaux pour une durée indéterminée. C’est une décision de la juge de l’Audience nationale, Carmen Lamela, après une longue série d’enquêtes et d’investigations. Les enquêteurs ont découvert «le train de vie dispendieux et, surtout, illégal de l’ancien président du FC Barcelone», explique l’article. La justice refuse d’accorder la liberté provisoire à Sandro Rosell même contre remise d’une caution. La juge avoue qu’il y a un risque de fuite due à la gravité des délits, et lors de laquelle il pourrait détruire des preuves. Carmen Lamela explique aussi que l’homme d’affaires de 53 ans est à la tête d’une «organisation criminelle transnationale» qui s’est approprié la bagatelle de 14,97 millions d’euros. Cette enveloppe revient normalement à la Confédération du football brésilien comme les droits de retransmission de 24 matchs de la Seleção. «Un système frauduleux auquel Rosell a fait profiter Ricardo Teixeira, ancien président de la CFB», poursuit SoFoot.
Les enquêteurs ont suivi pendant des années les agissements et les transferts de banquiers d’Andorre et d’une société domiciliée au Qatar. C’est ainsi qu’ils ont pu comprendre comment fonctionnait le système Rosell. «L’ancien président blaugrana passait d’abord par des banques suisses avant d’atterrir dans un compte bancaire situé à Andorre», rapporte le site. C’est un montage financier illégal et dans lequel, le président de la Fédération brésilienne de 1989 à 2012, Ricardo Teixeira, a participé en aidant son ami très proche, Rosell. Le nom de ce dernier est aussi cité dans l’affaire de Neymar en attente de jugement. C’est d’ailleurs le transfert du Brésilien qui l’avait poussé à quitter le poste de président.