Mercato: vu d’Espagne, Neymar a trahi la «nation catalane»

DR

Kiosque360. Traître, vénal, escroc… Les qualificatifs très durs pleuvent dans la presse espagnole qui compare le départ de Neymar à celui de Luis Figo qui a quitté le Barça pour les Galacticos en 2000. Le patron de la Liga quant à lui accuse le PSG de «dopage financier» et compte saisir l’UEFA.

Le 03/08/2017 à 19h07

Avec la confirmation définitive du transfert de Neymar au PSG, la presse espagnole a insisté sur l’affront fait au club catalan. «Le départ de Neymar, la plus grosse claque pour le Barça depuis Figo», a estimé le site d’information El Español. «La tromperie de Neymar», a, pour sa part, écrit le quotidien El Pais. «C’est dommage, mais en quatre saisons, Neymar n’a jamais vraiment compris ce que signifiait le Barça», a regretté le commentateur sportif Alfredo Martinez sur Twitter, rapporte lemonde.fr du 3 août.

«Neymar, le nouveau Figo», a titré mercredi 2 août, le journal sportif Marca, après la confirmation par le club barcelonais du souhait du joueur de partir et les déclarations de son agent, Wagner Ribeiro.

Sur les réseaux sociaux, le départ du brésilien est qualifié de haute trahison puisque le FC Barcelone est «mès que un club» («plus qu’un club»), comme le dit son slogan : une grande famille, un engagement envers la ville et la «nation catalane», une philosophie et un style de jeu, rapporte lemonde.fr.

Dans une interview accordée au quotidien sportif As, le président de la Liga, Javier Tebas, dénonce «la concurrence déloyale des clubs-Etats, les équipes qui reçoivent des injections économiques de pays qui offrent des joueurs à leurs supporteurs en les prenant à d’autres». Et d’évoquer un cas «clair de dopage financier» alimenté par le Qatar.

Pour le président de la Liga, il est indispensable que le responsable du fair-play financier de l’UEFA, Andrea Traverso, contrôle «si le PSG a gonflé ses revenus et vérifie la provenance et le volume économique de ses sponsors. S’ils proviennent du Qatar et sont difficilement explicables, nous serons face à un cas clair de dopage financier».

Le quotidien français rappelle que le FC Barcelone avait aussi utilisé une ingénierie fiscale complexe, en versant 40 millions d’euros au père de Neymar entre 2011 et 2013, avant que le joueur ne soit sur le marché, afin de s’assurer qu’il ne serait pas vendu à un autre club. En décembre 2016, le Barça a accepté une condamnation pour deux délits fiscaux et a payé une amende de 5,5 millions d’euros. In fine, c’est l’arroseur arrosé.

Par Faycal Ismaili
Le 03/08/2017 à 19h07