Gloire du football national, Abdallah Settati s’est éteint dans la nuit du mercredi à jeudi, à l’âge de 83 ans à Casablanca. En tant que joueur et entraîneur, il a été l’artisan de plusieurs victoires avec l’équipe nationale. Il a aussi brillé de mille feux dans les championnats marocain et français, indique Al Ahdath Al Maghribia du 30 mars.
Ce natif de la région de Settat en 1932, d’un père algérien et d’une mère marocaine, a commencé sa carrière de joueur au Wydad, avant d’être transféré au club du Racing de Casablanca (RAC), pépinière de talents qui évolueront par la suite dans les clubs français.
En 1955, Abdellah Settati plie bagage en direction Bordeaux où il joue durant trois saisons. Mais, rapidement, les cadres du FLN le convainquent de rejoindre le club fraîchement créé en Algérie pour faire du sport un ciment de la résistance face au colon français.
Pendant des années, Abdallah Settati taquine le cuir avec les grandes stars du football algérien, mais à l’indépendance du pays en 1962, il revient au Maroc pour entraîner le Moghreb de Fès lors de la saison 1965-1966, et lui assurer la montée en première division.
Avec le MAS, il dénichera le gardien Hamid El Hazzaz. Soucieux de finir ses études avant tout, Abdallah Settati confectionnera à El Hazzaz un programme d’entraînement spécial qui lui permet d’allier le sport aux études.
Après quelques années au MAS, Abdallah Settati enchaîne avec plusieurs clubs: la Renaissance de Settat, le Wydad de Casablanca (WAC), le CODM de Meknès, le Mouloudia d’Oujda, le Chabab Mohammédia, l’ASS de Salé et l’Ittihad Zemmouri de Khémisset.
Settati a été entraîneur-adjoint du technicien macédonien Blagoje Vidinic, à la tête des Lions de l’Atlas lors de la phase finale de la Coupe du monde de 1970 au Mexique.