Ben Arfa, l’éternel incompris?

Lyon 2008. Hatem Ben Arfa, 21 ans et déjà une première brouille avec le président du club, Jean-Michel Aulas, qui lui donnera du fil à retordre lors de son transfert. Un accord est trouvé le 29 juin 2008, annonce l'OM, mais Lyon estime ne pas avoir obtenu de garanties financières suffisantes de la part de Marseille pour boucler le transfert.

Il a fallu l’intervention de la commission juridique de la LFP, saisie, pour que le transfert se règle finalement le 1er juillet 2009. Depuis, les multiples divorces de Ben Arafa se feront dans la douleur, indique France Football du 4 juin.

À Marseille, Ben Arfa se heurte au colérique Éric Gerets et à la rigidité de Didier Deschamps qui l’a éliminé de l’effectif. En 2010, le joueur commet l’irréparable dans le bureau de Deschamps et signe son bon de sortie. Il est prêté en août de cette année à Newcastle, qui lève son option d'achat quelques mois plus tard, début 2011.

L’air de la Premier League semble lui aller à merveille. Rapidement, il devient le chouchou des supporteurs du St James's Park grâce à des débuts tonitruants, mais des blessures, des performances de plus en plus décevantes et son caractère vont lui jouer à nouveau un tour au point qu’en 2014 il claque la porte et se trouve sans club.

Grillé en Angleterre, il regagne l’Hexagone et signe pour l’OGC Nice. Même si le joueur arrive à se refaire une santé au point de rejoindre le PSG en 2016, il fera les frais du star sytem du club qatari qui l’oblige à rester sur le banc.

Sa relation avec le club se dégrade au point de chambrer le président Nasser Al-Khelaïfi lors d’une séance d’entraînement. Il ne jouera plus la moindre minute jusqu'à la fin de son contrat à l'été 2018 et commence un marathon devant les prud'hommes pour réclamer 8 millions d'euros d'indemnités au PSG.

Tel un phénix, il refait surface avec le Stade Rennais avec qui il remporte la Coupe de France face au PSG (sic !) et sera nommé pour le trophée UNFP du meilleur joueur de la saison. Malgré ce retour en force, le joueur parle mal de son club et de ses coéquipiers. Le stade Rennais l’invite poliment à prendre la porte. Pour le joueur, c’est le retour à la case départ, un rôle qu’il semble apprécier, car c’est en changeant fréquemment de club qu’il renaît à chaque fois de ses cendres.