Il est le bémol du football moderne. A contre-courant, capable de mourir pour ses idées, agaçant… l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa demeure une énigme que ses fans et ses détracteurs n’arrivent pas à résoudre.
Dans un dossier de Francefootball du 25 février, le débat sur les qualités de l’Argentin est restitué par ceux qui l’ont côtoyé. Entre fascination et mépris, le personnage ne fait pas l’unanimité. Le monde découvre «El Loco» en 2002 quand l'Argentine, un des principaux favoris du Mondial, avait été éliminée dès le premier tour du tournoi.
Le pays s'était divisé en deux camps, les uns reprochant au sélectionneur Marcelo Bielsa de mourir avec ses convictions, les autres conquis par la qualité de jeu des Veron, Batistuta et autre Crespo. Aujourd’hui entraineurs célèbres, Diego Simeone et Maurizio Pochettino ne manquent jamais une occasion de dire combien Bielsa a compté dans l'approche de leur carrière.
Dans les clubs où il est passé, «El Loco» a toujours laissé un goût d’inachevé, mêlé à une fascination pour ses convictions, sa connaissance du football, sa faculté à faire progresser les joueurs, l'émotion qu'il fait passer et le pied de nez qu’il décoche à l’encontre du foot-business.
Martin Mazur, journaliste argentin qui le connaît bien le décrit comme «un universitaire qui a pris le risque de mettre les pieds dans la boue et le gazon.». Une parabole qui laisse le secret intact du personnage, parfois qualifié de dernier romantique du foot quand il n’est pas taxé de manipulateur, conscient de la marque qu'il représente et qu'il développe sans se soucier de ceux qui l'entourent.
Actuellement sur le banc de Leeds United, Bielsa est en bonne voie de faire revenir ce club mythique en Premier League, où il jouera probablement la saison prochaine.