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Botola D1: la nouvelle loi sur les étrangers, une épine dans le pied des clubs marocains

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Quelques mois après le début de la saison dernière, la Fédération royale marocaine de football sort une décision qui fait jaser. Les clubs marocains ne pourront recruter un joueur étranger que si ce dernier a joué au moins 10 fois avec son équipe nationale. Deux mercatos après, le bilan est maigre et l'avenir de cette décision est d'autant plus incertain.
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C’est le cas du joueur malien, Mamadou Sidibe qui a vraiment déclenché le débat. L’ancien joueur de l’OCK se retrouve aujourd’hui entre deux clubs, sans vraiment avoir de réponse concernant son avenir au Maroc.

Arrivé à Khouribga à 20 ans, il dispute deux belles saisons dans un club qui a joué pour le titre d’abord, et lutter pour le maintien la saison qui a suivi. Il arrive à inscrire plus de 10 buts, et les dirigeants de Tétouan on vite ouvert les négociations qui se sont avérées fructueuse. Seul bémol, c’est la nouvelle loi de la FRMF, qui exige à tout joueur étranger voulant s’engager avec un club marocain, d’avoir un minimum 10 matchs en sélection.

Or, Sidibe n’a pas été convoqué au Mali depuis les catégories des jeunes. Son transfert reste donc en stand-by, car si le joueur a bien disputé des matchs avec l’OCK, il avait signé alors que la loi n’était toujours pas en vigueur. Aujourd’hui, voulant passer d’un club de la Botola à un autre, il se retrouve face à un mur, puisque la FRMF refuse de valider la transaction.

Le cas de Sidibe n’est pas une exception. À ce rythme, on sera dans la situation du championnat algérien voisin, où les étrangers ne sont carrément plus les bienvenus. Mais a-t-on réellement le niveau requis pour attirer un joueur international nigérian, ivoirien ou camerounais à plus de 10 matchs en sélection ?

La qualité de ces joueurs fait qu’ils visent souvent plus haut que le championnat national. Au bout de 10 matchs en sélection, c’est les yeux des recruteurs européens et leurs perspectives d’avenir qui sondent cette catégorie de joueurs et qui pourra les convaincre de quitter le nid. Seuls quelques agents pourront convaincre ce calibre de joueurs, on a vu une exception la saison dernière en la personne de l'international nigérian Michael Babatunde, qui n'a pas fait plus de 6 mois au Raja avant de céder aux pétrodollars du Qatar.

Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, on ne voit pas le niveau des joueurs étrangers au sein de la Botola monter d’un cran. Les pépites subsahariennes préfèrent le championnat tunisien, qui ouvre grand ses portes, et les quelque sud-américains qui venaient mettre leur touche technique au service des clubs de la Botola ont disparu de la scène.

Disparus car quel est cet Argentin ou Brésilien qui a plus de 10 matchs en sélection qui voudrait venir briller au sein de la Botola ? Quand on sait que même la star de la Juventus Paolo Dybala ne remplit pas les critères pour venir jouer au Maroc, ou encore le Français buteur de l’Atlético Madrid, Kevin Gameiro, il y’a de quoi tiquer. Les questions concernant l’avenir flou de la loi des joueurs étrangers au Maroc demeurent diffuses, et la FRMF constatera tôt ou tard, que la Botola n’a toujours pas le niveau de la Premier League qui, malgré le Brexit douloureux, n’a pas osé appliquer une telle loi. 

Par Nassim Elkerf
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