Pourtant, rien n'a été facile pour les coéquipiers d'Oussama El Gharib, qui ont vécu un début de championnat des plus difficiles. Avec Badou Zaki aux commandes, le club n'a gagné qu'un seul match en 8 journées. Driss Lamrabet, l'adjoint a pris les choses en main, et le déclic arriva avec une série de 12 matchs sans défaite, dont 9 victoires consécutives. Des résultats qui ont placé l'IRT dans le peloton de tête, pour devenir candidat au titre.
Driss Lamrabet à jamais dans l'histoire
L'artisan du sacre, c'est lui. Driss Lamrabet fait partie de cette jeune génération d'entraîneurs marocains qui commence petit à petit à s'imposer. Il a remplacé l'ancien sélectionneur, Zaki, pour réussir là où ce dernier a échoué, et c'est déjà un bon signe d'avenir. Ensuite, les joueurs de l'Ittihad étaient plus libérés, ils ont gagné des matchs à l'extérieur et à domicile sans trembler, on les a vu champion à la 20e journée... avant que l'étau ne se resserre.
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Les résultats étaient moins bons lors du dernier tiers du championnat. Les Tangérois avaient du mal à gagner, comme si la pression et l'enjeu alourdissaient leurs jambes. Les tactiques du coach ne marchaient plus, la chance a même tourné le dos aux attaquants lors des 4 dernières journées (2 défaites et deux matchs nuls). Mais l'étoile du Nord était là. Comme si le destin de cette génération était de finir championne du Maroc... Les concurrents aux titres ne profitaient pas des faux pas, et le Wydad a perdu des points là où il ne fallait pas.
L'étoile du Nord, c'est le public tangérois
Un champion sans public ça existe? Peut-être bien, mais surement pas lors d'une saison aussi relevée que la Botola 2017-2018. Jusqu'à la 25e journée, 6 équipes pouvaient espérer finir championne. Mais finalement, c'est l'IRT qui parvient à terminer sur la plus haute marche du podium en affichant 52 points à la 29e journée. Cette équipe peut remercier son 12e homme. Le virage sud du stade qui a tant donner la voix aux jeunes joueurs, parfois inexpérimentés, de leur équipe.
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Toute la ville était unie derrière un seul et unique but, le titre de champion. L'Ittihad, c'est le beau jeu, la belle ambiance... mais un trophée majeur manquait toujours. Aujourd'hui, après une amère élimination en Coupe du Trône, les Bleus se sont réconfortés avec la Botola 2018. L'année prochaine, la passion de ce public fera trembler l'Afrique en Ligue des Champions, mais en attendant, c'est tout le Royaume qui a entendu le cri de délivrance du stade Ibn Battouta, en ce samedi 12 mai.