La candidature de Kheïreddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football (FAF), pour le poste de membre du conseil de la Fédération internationale de football (FIFA), a mis le feu dans le milieu footballistique chez nos voisins de l’est. Si l’homme de 55 ans a déclaré que cette candidature est celle de toute l’Algérie et que son objectif est de servir les intérêts de son pays, cette postulation au parlement de l’instance dirigeante du football mondial ne fait pas que des heureux.
Dans l’émission “on parle foot”, diffusée sur la chaîne El Bilad, un journaliste et critique sportif a dit tout le bien qu’il pensait de son compatriote. “Zetchi s’autoproclame comme ambassadeur de l’Algérie. À ma connaissance, un ambassadeur est désigné par l’Etat, alors que Zetchi, s’est porté candidat sans consulter le ministère de la Jeunesse et des sports. Ce n’est qu’après sa démarche, qu’il est venu chercher le soutien de la tutelle”, a déclaré Hocine Djennad.
Selon ce dernier, “S’il avait sondé les dirigeants, ils lui auraient peut-être conseillé de se présenter à la présidence de la CAF, ou même dit de ne postuler à aucune instance”.
Pourtant le patron de la FAF a lancé sa campagne électorale au Cameroun, où se déroule actuellement le Championnat d’Afrique des Nations. Une démarche tardive selon le journaliste. “Soyons logiques. Ils nous annoncent qu’ils se sont rendus au Cameroun (hôte du CHAN, ndlr) et ont rencontré une vingtaine de présidents des fédérations membres de la CAF, je les défie de me donner les noms de 5 présidents. Qu’ils arrêtent de nous induire en erreur. Les Algériens en ont assez de la langue de bois”, a-t-il martelé.
Une fédération d’incompétents
Avant d’ajouter: “Ils sont contents d’avoir rencontré Constant Omari, président par intérim de la CAF au Cameroun. Ce qu’ils ignorent peut-être, c'est que sa femme travaille dans les affaires étrangères du Congo ici en Algérie, ses enfants vont dans des écoles algériennes et il se rend 3 à 4 fois par an, ici, pour les voir. En 4 ans, aucun membre fédéral ne l’a rencontré. C’est une honte que de telles personnes dirigent le football algérien”.
Toujours selon Hocine Djennad, Kheïreddine Zetchi ne peut rien offrir à l’Algérie, car il n’a pas les capacités pour aspirer à un poste au sein de la FIFA. “À la fédération ils ne peuvent même pas financer la construction du centre de formation de Tlemcen. Ils ont demandé de l’aide à la FIFA, qui leur a exigé un dossier pour étudier le projet. Malheureusement, personne n’a été capable de le préparer. Résultat: le financement est parti pour un autre pays africain”, a conclu le journaliste qui laisse planer le doute sur le soi-disant soutien populaire dont bénéficie Zetchi. Un mystère qui ne semble pas outre mesure torturer le patron de la FAF.