Ces choses que vous ne savez peut-être pas sur Hervé Renard

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Le technicien français des Lions de l'Atlas, Hervé Renard, a signé l'exploit de qualifier le Maroc pour le Mondial, compétition que le pays n'avait plus disputée depuis... 20 ans. Portrait d'un coach très spécial.

Le 14/06/2018 à 20h59

De la société de nettoyage dans les villas du Sud de la France aux lustres de Saint-Pétersbourg: l'itinéraire d'Hervé Renard, qui va découvrir le gotha du foot international après avoir connu la galère du chômage et des divisions inférieures, est l'une des belles histoires du Mondial 2018.

"Il a un destin incroyable!" Guy Lacombe, son ancien coéquipier en France à l'AS Cannes où l'ancien défenseur a joué de 1983 à 1990, sait de quoi il parle. Avant de disputer son premier match de Coupe du Monde avec le Maroc, contre l'Iran vendredi (15h00 GMT), le Français de 49 ans a dû faire ses armes dans l'ombre du foot amateur, tout en jonglant avec un autre travail à côté.

La rencontre avec Claude Le Roy va faire basculer sa vie. A la recherche d'un assistant pour entraîner un club chinois, le célèbre "globe-trotter" français avait reçu "peut-être 60 ou 80" candidatures "à la suite d'une interview dans L'Equipe", raconte-t-il à l'AFP.

C'est Pierre Romero, un ami commun "agent immobilier à Antibes (sud-est), et qui avait engagé Hervé pour faire nettoyer les immeubles, ou les villas la nuit", qui lui glisse le nom de Renard lors de sa soirée d'anniversaire.

"Il m'a dit qu'il y avait un entraîneur qui venait de se faire débarquer en 4e division à Draguignan. Je lui ai dit de venir me voir à Avignon (sud-est). C'est assez drôle parce qu'on a discuté longuement tous les deux et puis à la fin je lui ai dit: bientôt. Quarante-huit heures après, je l'appelais pour lui dire: "Tu viens avec moi en Chine", se remémore le célèbre "sorcier blanc".

C’était le début de "six années de bonheur" commun qui les mèneront notamment à Cambridge (2004-2005) et surtout au Ghana (2006-2008), avec qui ils termineront 3e de la CAN 2008.

Prêt à se lancer dans la peau d'un N.1, c'est encore Le Roy qui fait jouer son carnet d'adresse africain, en le recommandant vivement au président de la Fédération zambienne. Après un premier passage remarqué (2008-2010), il réussit l'exploit de remporter la CAN 2012. Et à enfin se faire un nom.

Par Le360 (avec AFP)
Le 14/06/2018 à 20h59