Le CHAN a été crée pour permettre aux joueurs locaux de mieux se vendre. Pour que ceux qui n'ont pas l'occasion de faire partie de leurs équipes nationales A, puissent quand même bénéficier du statut d'international. En plus, le championnat d'Afrique des joueurs locaux est une occasion pour les clubs africains de vendre leurs meilleurs éléments, car il n'y a pas meilleure vitrine que les compétitions internationales.
D'ailleurs, tous les clubs marocains garderont un oeil sur les équipes nationales participantes à la compétition pour essayer de dénicher la perle rare, à faible coût. La loi des joueurs étrangers au Maroc permet aux clubs de recruter des joueurs ayant côtoyé les équipes nationales locales, et le CHAN représente une brèche qui permet de suivre de près les joueurs qui évoluent généralement à des milliers de kilomètres.
Lors de la précédente édition, le WAC avait repéré Chisom Chikatara, qui s'est avéré être un flop, une fois au Maroc. Mais d'autres clubs marocains ont recruté des joueurs étrangers ayant évolué au sein des équipes nationales locales, comme le DHJ à titre d'exemple. Le club Doukkali compte dans ses rangs des joueurs qui ont déjà connu cette compétition comme Mario (Gabon) ou encore le latéral gauche Fabrice (Cameroun). Des joueurs titulaires et talentueux, recrutés à faible coût par les dirigeants du Difâa.
Plusieurs agents et scouts seront partout dans les tribunes des stades qui accueilleront les rencontres, or, les meilleurs joueurs de la compétition, partent directement en Europe. Alors, aux clubs marocains de se montrer opportunistes et rapides dans leurs suivis puis dans les négociations, puisque tout le monde aura un oeil sur les plus talentueux. Le Maroc, est plus accessible pour les recruteurs européens que le Rwanda, pas hôte de l'ancienne édition. Avec tous ces éléments, il est clair que cette compétition fera office de supermarché de talents.