Cinq personnes sont déjà mises en examen dans ce dossier, dont l'attaquant du Real Madrid Karim Benzema, soupçonné d'avoir fait pression sur le milieu offensif de l'Olympique lyonnais pour qu'il paie en échange de la non-diffusion de cette vidéo.
En juin 2015, Valbuena avait reçu un appel d'un inconnu lui affirmant détenir une vidéo intime le concernant. Le maître-chanteur lui proposait de trouver un arrangement, sans évoquer le montant à payer, conduisant l'international français à déposer plainte.
Une longue négociation avait alors commencé entre un policier sous couverture, qui se faisait passer pour un homme de confiance de Valbuena, et l'escroc, nourrie d'appels téléphoniques répétés, certains à l'initiative de l'enquêteur.
Karim Benzema, privé d'Euro-2016 en raison de cette affaire, a demandé à la justice d'annuler une enquête qu'il juge biaisée par un procédé policier jugé déloyal.
Dans cette affaire, Cissé avait quant à lui prévenu Valbuena de "murmures" concernant la circulation d'une vidéo intime. Placé en garde à vue il y a un an, l'ex-attaquant à Auxerre, Marseille et Liverpool était ressorti libre.
Toutefois, "des éléments médiatiques laissent perplexes quant à la bienveillance de Cissé à l'égard de Valbuena", estime désormais le parquet général.
Quelques jours après cette garde à vue, Cissé avait expliqué dans une émission de télévision que c'était "un truc qui aurait pu être très mauvais pour moi et pour (Mathieu Valbuena) alors qu'il n'y a rien. On est venu me chercher pour écouter ma partie de l'histoire. Moi je n'ai jamais escroqué personne. Mathieu est un ami!".
Valbuena, selon son avocat, considère également que "l'intervention de Cissé lui paraissait bienveillante par rapport à celle de Karim Benzema".
Si la cour d'appel de Versailles valide vendredi la procédure, le dossier pourrait, le cas échéant, être jugé devant un tribunal correctionnel à l'horizon 2017.