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Chronique. Et si le Maroc raflait tout ?

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Le CHAN 2018 a démontré tout le savoir-faire du pays dans l’organisation d’événements internationaux, mais également permis de découvrir une génération de joueurs "made in Morocco" qui peut jouer dans la cour des grands. De quoi se demander quelle gueule aura le football vert et rouge dans un an. Rêvons un peu, nous sommes en 2019...
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Souvenez-vous, au soir du 4 février 2018, quelque 30 millions de Marocains s’attendent à une rencontre tranquille, gérée de main de maître par des Lions de l’Atlas souriants, sereins et détendus, soutenus par plus de 45.000 spectateurs au complexe Mohammed V. Pour dire vrai, personne ne croit vraiment aux déclarations du sélectionneur des Super Eagles en conférence de presse, convaincu de pouvoir dompter les coéquipiers de Salahedine Saidi. Et pourtant, ils l’ont fait… durant 45 minutes. Les Nigérians surprennent les Marocains dès la première minute en ouvrant la marque par le biais de Gabriel Okechukwu. Le doublé de son compatriote Anthony Okpotu semblait plier définitivement l’affaire. Tout le monde le pense. Mais c’est sans compter sur la volonté d’Ayoub El Kaabi...


De retour des vestiaires, 5 minutes suffisent à l’actuel attaquant de l’Olympique de Marseille pour redonner espoir aux Vert et Rouge d’une reprise de volée splendide. Tout d’un coup, le stade d’honneur reprend vie car 10 minutes plus tard, Badr Banoun fusille le gardien adverse des 35 mètres, avant que Achraf Bencharki, méconnaissable depuis le début du tournoi n’égalise à 5 minutes de la fin. La suite, elle, appartient à El Kaabi, qui, à la 120e minute, marque son dixième but dans la compétition, offre le titre aux siens et entre définitivement dans la légende.

Toute la nuit, de Tanger à Lagouira, les supporters envoient une fête énorme pour célébrer ce titre tant attendu. Car depuis l’unique sacre africain en 1976, tout le Maroc du football s’impatientait pour ressentir un nouveau frisson des Lions. 42 ans plus tard, la gagne est là, le Maroc brille de nouveau, et les Botolistes font saliver les plus grosses écuries européennes. 

Après leurs surprenant parcours, une grande majorité des hommes de Sellami a transité vers le Vieux Continent. Jawad El Yamiq a signé au Genoa. Son acolyte en défense du Raja, Banoun, a, lui, rejoint le Real Madrid B, avant de taper dans l’œil de Zizou qui lui sera à jamais redevable pour l’offrande qu’il lui a faite. En marquant l’unique but de la finale de la Ligue des Champions face au grand rival catalan, le Marocain a sauvé la saison des Merengue. 

Rejetant les avances du géant bavarois, le Bayern Munich, Walid El Karti a, pour sa part, choisi de s’exiler en Chine contre la coquette somme de 80 millions d’euros, devenant ainsi le joueur africain le plus cher de l’histoire.

Sous le charme de cette nouvelle génération, Hervé Renard décide de tout chambouler. Il vire son ami et adjoint, Patrice Bommel, ainsi que Mustapha Hadji et nomme Jamal Sellami comme bras droit. Une résolution qui va lui attirer les foudres des journalistes, des membres fédéraux et du public. 

Mais le Français assume ses choix et dresse avec son second la liste des 23 Lions de l’Atlas qui défendront les couleurs du pays en Russie. Zniti, El Yamiq, Banoune, Bencharki, Karti, El Haddad, Berrahma, Jbira, El Kaabi… tous sont là. 

Au Mondial, les Marocains remportent facilement leur premier test face à l’Iran et donnent rendez-vous au Portugal, défait par la Roja. 

Le jour J, la Selecao se présente sans 6 de ses cadres. Cristiano Ronaldo, Bernardo Silva, Joao Moutinho, Renato Sanches, Nani et Quaresma sont tous absents. Selon des rumeurs, ils auraient pris au petit déj’ un jus à base d’oranges, importé du Maroc. Résultat: les Lions écrasent les Lusitaniens 3-1 et assurent leur qualification au second tour. Face aux Espagnols lors du troisième match, Renard aligne les remplaçants qui ne déméritent pas malgré la défaite (2-1). 

En huitièmes, les Vert et Rouge éliminent la France grâce à un but en prolongations entaché d'une faute de main de Sofiane Boufal. Euphoriques, les Lions de l’Atlas s’apprêtent à disputer le premier quart de finale de leur histoire face au Brésil. Ce jour-là, les deux équipes ont tout simplement livré le match du siècle. Les Auriverdes partaient largement favoris pour remporter ce match et se qualifier. Pourtant, malgré les pronostics, les Marocains ont fait trembler leurs adversaires avant de céder sur un coup franc de Neymar dans les dernières minutes du match. De Tanger à Lagouira, des supporteurs en liesse ont bruyamment fêté le parcours historique de l’équipe nationale. 

Mais au-delà de l’aspect sportif pur et dur, le CHAN 2018 a également permis au royaume d’étaler tout son savoir-faire en matière d’organisation. 

Le comité exécutif de la CAF a été impressionné par le niveau du tournoi et a décidé de retirer la CAN 2019 au Cameroun avant de l’offrir au Maroc. 

Voulant entretenir les bonnes relations qui lient les deux pays, la FRMF a très gentiment décliné la proposition de la Confédération africaine de football. Mais un communiqué de la fédération camerounaise fait tout basculer: “La candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026 est celle de tout un continent. Si nous, Africains, ne croyons pas en sa capacité à organiser une Coupe d’Afrique des Nations, comment voulons-nous que les autres nations votent pour lui en juin prochain. Le Cameroun se retire officiellement de l’organisation de la CAN 2019 au profit du Maroc”. 

Très ému, Fouzi Lekjaa appelle son homologue et le remercie pour cette confiance et lui garantit que le Maroc fera tout son possible pour ramener la Coupe du Monde en Afrique. 

Pour y parvenir, le Maroc ne lésine pas sur les moyens. 10 stades aux normes extraterrestres ont été construits en l’espace d’une quinzaine de jours par 1500 travailleurs venus d'ailleurs qui ont bâti une gare ferroviaire en 9 heures en février 2018. 

Les stars du monde entier ont fait la promotion de la candidature marocaine dont la femme du président américain, Melania Trump, contrarié par la pingrerie de son président de mari qui vient de lui refuser l'achat du collier en diamants de ses rêves.

Le 13 juin, les scientifiques de la Nasa enregistrent un mystérieux son venu de l’Atlantique. Il s’avèrera par la suite que ce sont les "youyous" de 1,2 milliard d’Africains qui célèbrent la victoire du Maroc...
 
 
 

Par Le360sport
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