Dans une chronique signée par Jérôme Latta et publiée dans Le Monde du 19 juillet, l’omniprésence de Macron aux côtés des Bleus a été qualifiée de photobombing, cette manie de vouloir à tout prix figurer sur les photos, parfois en s’invitant devant les objectifs.
Si la présence des chefs d’Etat lors des grands événements sportifs est souhaitée, ce rituel peut parfois tourner au «meeting» politique puisque le football unit une masse d’électeurs acquis ou potentiels.
Dans le détail, Jérôme Latta analyse comment Macron a profité d’une large diffusion d’une photo le montrant en train d’exulter dans la tribune. S’en suivra une escalade de mises en scène où le jeune président français donnait l’impression qu’il fait partie des héros de la Coupe du monde remportée en Russie.
A commencer par le vestiaire où le président annonce à «[ses] enfants» qu’ils vont «rentrer à la maison». Par la suite, la traversée de Paris par les joueurs a été rendue expéditive en vue d’arriver à l’Élysée avant les JT de 20 heures. Pourtant, il y a 20 ans, l'ancien président Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin pénétraient dans le vestiaire en semi-intrus.
«Cette gestion controversée de l’événement a nui aux joueurs, otages complaisants (les selfies et les scènes de fête dans les jardins du palais n’aidant pas)», peut-on lire dans la chronique du Monde, qui poursuit que la Fédération française de football (FFF), accusée d’avoir négligé les supporteurs en déplacement en Russie, a eu son image ternie par cette over-communiacation aux visées électorales.