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Coronavirus: pour Vahid Halilhodzic, ce confinement lui rappelle ses terribles années de guerre

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Actuellement en France, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic vit une situation qui ne lui est pas totalement inhabituelle. Il est resté confiné pendant presque 2 ans dans le passé.
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Confiné dans les Yvelines en Région parisienne (France) à cause du Coronavirus, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic vit une situation qui ne lui est pas étrangère. Il a connu pire dans sa vie avec notamment la guerre en ex-Yougoslavie, trente ans auparavant.

Pour Le Parisien, il se souvient de son confinement en Bosnie en 1900: "j'étais à Mostar, directeur sportif de Velez Mostar, mon club, celui où j'ai commencé ma carrière d'attaquant. On se faisait bombarder tous les jours. À n'importe quel moment, vous pouviez prendre une bombe en pleine gueule. C'était dégueulasse. Il y a des points communs, mais on ne peut pas comparer. Ici, on peut sortir avec autorisation".

Il est donc compliqué de comparer de telles situations, car à l’époque, Sarajevo et Mostar avaient été encerclées, bloquées et aux mains des fascistes. "Mais nous étions pilonnés la journée et la nuit, il y avait des batailles dans les rues avec des gens en cagoule alors je ne peux pas comparer avec l'épreuve actuelle", explique-t-il.

Il raconte ensuite comment il s’occupait et livre quelques histoires douloureuses en lien avec la guerre: "je restais dans ma maison, c'était une grande demeure avec des platanes qui m'ont sauvé d'un plus grand malheur. Je vivais avec ma belle-famille. J'avais réussi à envoyer ma famille à Paris. Ma femme est Croate. Je suis resté confiné chez moi, en marchant dans le jardin, pendant presque deux ans. Mais il fallait faire attention en permanence, car à tout moment, je pouvais être bombardé. Un jour, j'ai participé à une émission de radio et j'ai critiqué les Croates fascistes. J'ai reçu ensuite un appel d'un ami qui m'a dit de me cacher parce que j'allais être visé. À minuit dix, ma maison a été ciblée pendant 45 minutes. Je me suis caché au fond de ma cave. C'est le pire moment de ma vie. Ma maison était détruite".

Il explique ensuite avoir fui un jeudi après-midi en s’envolant pour Zagreb puis Paris. Deux jours plus tard, sa maison était prise d’assaut, pillée et brûlée. Les fascistes étaient venus le tuer et il y avait échappé de justesse.

Enfin, il raconte comment il vit le confinement actuel: "je suis avec ma famille que je vois peu à cause de mon métier. Je me promène dans mon jardin, je fais du sport, j'ai une petite salle avec des machines pour m'entretenir: vélo d'appartement, tapis. C'est long mais il n'y a pas d'autre solution pour se sortir de cette situation compliquée. Moi aussi, j'aime me promener, faire un footing, mais c'est interdit, alors je respecte cette décision et je ne comprends pas ceux qui sortent. On est trop gâtés!".

Il tire ensuite la sonnette d’alarme face à une situation inédite: "la civilisation peut disparaître si les hommes continuent à ne pas respecter la nature. La nature est plus forte que l'homme. Il faut qu'il arrête d'essayer de la détruire. J'espère que les politiques vont prendre en considération l'urgence d'une réforme écologique. Il y a un risque désormais de disparition de la civilisation".

Par Salwa Hosni
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1 commentaires /

  • jawad
    Le 24 Mar. 2020 à 11h27
    confinement en 1900 lol
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