La CAF n'a pas tardé à réagir après le scandale de corruption qui a éclaté au sein de la Fédération ghanéenne. Au total, l'instance dirigeante du football africain a prononcé 22 suspensions, dont une à vie et deux de 10 ans.
Dans un documentaire diffusé le mois dernier, le journaliste d’investigation Anas Aremeyaw Anas, a mis en évidence un système de corruption à l’oeuvre dans le football ghanéen et africain. Celui-ci a abouti à la chute du président de la Fédération ghanéenne et 1er vice-président de la CAF, Kwesi Nyantakyi, contraint à la démission. Une vidéo montrait aussi des arbitres en train d’accepter des pots-de-vin pour truquer des matchs du championnat ghanéen et des compétitions africaines.
A la suite de ces révélations, le jury disciplinaire de la CAF s’est réuni samedi pour prononcer de lourdes sanctions à l’égard de 11 arbitres et arbitres-assistants.
L’arbitre-assistant Marwa Range (Kenya) est le plus lourdement touché puisqu’il écope d’une "exclusion à vie de toute activité liée au football". Cet arbitre était retenu pour le Mondial-2018 mais a dû renoncer en raison du scandale.
L’arbitre Yanissou Bebou (Togo) et l’arbitre-assistant Jallow Ebrima (Gambie) écopent, quant à eux, de 10 années de suspension. Des arbitres ivoiriens, maliens, burkinabès, mauritaniens et nigériens en ont eux aussi pris pour 2 à 6 ans.
De même, 11 autres arbitres sont provisoirement suspendus "jusqu’à l’examen de leur cas par le jury disciplinaire le 5 août 2018", selon la CAF. Au total, ce sont donc 22 officiels potentiellement sanctionnés.