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Corruption: un an après le scandale de la Fifa, la justice américaine s'apprête à sévir

Sepp Blatter suspendu huit ans par la Commission d'Ethique de la FIFA. © Copyright : DR
Un an après l'éclatement du scandale de corruption à la Fifa, qui a ébranlé le sommet du football mondial, 40 dirigeants de fédérations et hommes d'affaires sont dans le viseur de la justice américaine, qui infligera ses premières peines la semaine prochaine à New York.
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Il s'agit d'ex-dirigeants de la Confédération d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), de la Conmebol (Amérique du Sud), ainsi que d'hommes d'affaires liés à celles-ci, dont 15 ont déjà plaidé coupable.

L'affaire débute le 27 mai 2015, avec l'arrestation à Zurich (Suisse) de sept hauts dirigeants, à la demande de la justice américaine qui enquête sur une affaire de corruption et évoque dans son acte d'accusation quelque 150 millions de dollars de pots-de-vin et de rétrocommissions, depuis les années 1990. Deux autres sont appréhendés dans un second coup de filet le 3 décembre.

Huit sont extradés vers les Etats-Unis, dont Julio Rocha, ancien président de la Fédération du Nicaragua accusé de corruption, arrivé la semaine dernière à New York et immédiatement présenté devant un juge. Le neuvième, l'Uruguayen Eugenio Figueredo, ancien vice-président de la Fifa, est extradé vers son pays fin 2015 et écroué.

D'autres responsables ne tardent pas à se rendre. C'est par exemple le cas de Rafael Callejas, ex-président du Honduras (1990-94) et ancien président de la Fédération hondurienne, qui plaide coupable fin mars à New York de fraude, racket et blanchiment d'argent. Ou encore d'Alejandro Burzaco, ancien patron d'une société argentine qui reconnaît avoir versé des dizaines de millions de dollars à plusieurs dirigeants pour obtenir des droits marketing. Extradé d'Italie, il plaide coupable.

Depuis des mois, ces pontes au centre du scandale qui fait trembler la planète foot défilent devant la cour fédérale de Brooklyn, pour beaucoup présentés aux juges Raymond Dearie et Robert Levy puis placés en résidence surveillée.

En tout, la justice américaine a obtenu le plaider coupable de 15 anciens dirigeants comme MM. Callejas, Burzaco ou encore Jeffrey Webb, l'ancien président de la Concacaf, banni à vie par la Fifa. Tous ont accepté de coopérer en échange d'une promesse de réduction de peine.

Une date hautement symbolique

Neuf accusés, toutefois, continuent de se battre à New York pour être disculpés. On trouve parmi eux José Maria Marin, ancien président de la Fédération brésilienne (CBF), et le Paraguayen Juan Angel Napout, l'un des trois anciens présidents de la Conmebol mis en cause. Tout deux ont été extradés depuis la Suisse.

Huit personnes qui ont été arrêtées ou qui se sont rendues cherchent à tout prix à éviter l'extradition.

L'ampleur du scandale de corruption, le plus important de l'histoire de la Fifa, a été mise en lumière le mois dernier lorsqu'un juge américain a rendu publics les aveux de trois protagonistes de l'affaire: Alejandro Burzaco, l'intermédiaire brésilien Jose Marguiles et surtout Jeffrey Webb, qui a avoué avoir "abusé de (sa) position pour obtenir des pots-de-vins".

L'ancien président de la Concacaf, qui a déjà plaidé coupable des sept chefs d'accusation qui pèsent sur lui, sera le premier dirigeant à se voir notifier sa peine le 3 juin par un juge new-yorkais.

La date est hautement symbolique, car c'est ce même jour que sera donné le coup d'envoi de la Copa America en Californie, l'un des tournois au centre du scandale et organisé par les deux confédérations les plus impliquées: la Concacaf et la Conmebol.

Suivront Alejandro Burzaco, Jose Marguiles et d'autres hommes d'affaires le 24 juin, puis l'ex-président hondurien Rafael Callejas le 5 août.

Le juge Raymond Dearie n'a en revanche pas arrêté de date pour le procès de ceux qui rejettent les accusations, invoquant la complexité de l'affaire.

Par Le360 (avec AFP)
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