Hier, dimanche 9 septembre, l’USM Alger accueillait les Forces aériennes d’Irak dans le cadre des 32es de finale du Championnat arabe des clubs. Le club algérois, menait 2-0 et se dirigeait tranquillement vers une qualification au prochain tour, avant que ses supporters ne déraillent.
Le public des Rouge et Noir a commencé à chanter à la gloire de l’ancien président irakien Saddam Hussein, exécuté en 2006, trois ans après l’invasion américaine. Pout protester, les joueurs de l’équipe de Karbala ont quitté le terrain à la 70e minute.
Le gouvernement irakien n’a pas tardé à réagir et le ministère des Affaires étrangères s'est empressé de convoquer l’ambassadeur d’Algérie à Bagdad.
Ce n’est pas la première fois que les supporters algériens utilisent des chants ou autres banderoles à caractère politique.
Un public récidiviste
En décembre dernier, des fans de Aïn Mlila avaient brandi un tifo géant montrant la photo du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud et du président américain, Donald Trump, avec le message “Two faces of the same coin” (les deux faces d'une même pièce) pour manifester l’indignation du peuple algérien quant à la décision de l’administration américaine de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël.
Cette affaire avait suscité une grande polémique en Arabie saoudite et failli créer une crise diplomatique entre les deux pays, avant que le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, ne présente des excuses officielles.
Ce n’est pas tout. En 2012, lors d’un match entre la sélection algérienne et son homologue libyenne, les supporteurs des Fennecs narguaient leurs adversaires du jour en usant de la formule, “Ya djourdhan” (les rats), avec laquelle Moamar Kadhafi traitait ses opposants en 2011. Les Chevaliers de la Méditerranée ont exprimé leurs mécontentements mais ont toutefois continué la partie.
Face à un public récidiviste, le gouvernement algérien va-t-il de nouveau présenter des excuses?