Étant la principale puissance responsable de la débâcle de Daech en Syrie, la Russie se sait visée par une éventuelle attaque terroriste de l’organisation extrémiste. Pour anticiper ses attaques sur son sol à l’occasion du Mondial 2018, la Russie a préparé un plan d’action, indique Al Ahdath Al Maghribia du 8 novembre.
Selon Alexandre Golts, expert russe des questions militaires et géopolitiques, la Russie a tout à craindre de son soutien au régime de Bachar El Assad depuis 2015. Il en donne pour exemple l’attaque survenue en avril dernier dans le métro de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, qui avait fait 15 morts et 45 blessés. En août dernier, sept personnes ont été blessées dans une autre attaque à l’arme blanche en Sibérie. Une opération revendiquée par Daech.
L’expert russe avance également que la seconde source d’inquiétude provient des «revenants», ces nombreux combattants russes originaires du Caucase et d’Asie centrale, dont le nombre avoisinerait les 2900 jihadistes qui avaient rejoint les rangs de Daech, auxquels il faut ajouter près de 4000 combattants vivants sur l’immense territoire russe et prêt à en découdre avec le pouvoir fédéral.
Pour faire monter la tension, Daech avait diffusé photomontage de Lionel Messi, emprisonné derrière des barreaux avec du sang coulant sur son visage. Une menace qui a visé également Neymar Jr et Cristiano Ronaldo.
Conscients du sérieux de ces menaces, les sécuritaires russes ont annoncé le démantèlement de plusieurs cellules terroristes avant la Coupe des confédérations organisée par le pays en été dernier, et annoncent le déploiement d’un dispositif de vigilance pour protéger les transports en commun et les sites sensibles du pays.
Un plan qui va coûter la bagatelle de 445 millions de dollars et connaîtra son point d’orgue entre le 25 mai et le 25 juillet, avec plusieurs restrictions à la liberté de circulation des véhicules et des personnes.