Abdelmajid Dolmy est parti, et il restera l’homme qui a dit non au grand Bayern Munich et à l’Inter Milan. Né le 19 avril 1953 à Casablanca, El Mâallem est mort d’une crise cardiaque entre ses proches, dans la même ville qui a vu naître sa légende.
Bien plus qu’un joueur de football, son talent hors du commun a fait de lui le seul joueur à avoir côtoyé les deux plus belles générations de l’histoire du football national. De 1974 à 1988, il a été le patron du milieu de terrain des Lions de l’Atlas. Son esprit de meneur d’homme a été récompensé après le fabuleux Mondial du Mexique 1986.
Ce qui lui a valu le «prix du fair-play» décerné par l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le 15 octobre 1992 pour récompenser un «joueur dont la moralité et la courtoisie exemplaires le font unanimement considérer par ses partenaires ou adversaires comme un ambassadeur du football».
Ce prix qui récompense aussi une carrière est bien beau, mais parce que l’amour des gens est le plus important, l’homme a su gagner tous les cœurs. Par sa simplicité, et son dévouement sur le terrain. Pour rester entre les siens, il a refusé les plus grands clubs, pour vivre d’amour, de football et de «Nass El Ghiwane», comme il disait avant sa mort. Il n'a jamais voulu revenir aux devants de la scène... car de toutes les manières, "L'Mâallem" n'aimait pas les projecteurs.
En ce 27 juillet, le monde du football marocain a perdu son Maestro à jamais, l’homme qui ne tombait que pour mieux se relever. Dolmy est mort d’une crise cardiaque, quelques jours avant de se diriger vers la Mecque pour effectuer son pèlerinage.