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Diapo-Vidéo. Euro-2016: la Croatie, la Turquie et les "terroristes du sport"

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L'Euro rêvait de tourner la page "hooligans" et de parler enfin football ? Raté. Des fumigènes lancés sur la pelouse par des supporters croates et allumés en tribune par des fans turcs vendredi relancent le débat sur la sécurité des stades et ternissent encore l'image du tournoi.

"Ce ne sont pas des supporters, mais des terroristes du sport", a enragé le sélectionneur croate Ante Cacic après République tchèque - Croatie (2-2) à Saint-Étienne. Ce sont des "ennemis de la Croatie", qui "haïssent leur équipe et leur pays", a tonné la présidente Kolinda Grabar-Kitarovic sur Facebook.

En lançant sur la pelouse en toute fin de match des fumigènes et un pétard qui a explosé aux pieds d'un stadier, les encombrants fans croates ont réussi un triplé peu glorieux: ils ont coûté à leur équipe sa qualification en 8e de finale, au moins pour l'instant, la placent sous la menace d'une sanction et relancent le débat sur la sécurité dans les stades, où il est interdit d'introduire des engins pyrotechniques.

Avant les 4 minutes d'interruption provoquées par ces incidents, la Croatie menait 2-1 et était qualifiée en 8e. Mais juste après la reprise, elle a concédé un penalty qui a permis l'égalisation tchèque.

86e minute: des fumigènes sont lancés sur la pelouse d'une tribune de fans croates. L'arbitre stoppe la rencontre. Les joueurs de la Croatie, qui mènent 2 à 1, tentent de calmer leurs fans. Un pétard explose tout près d'un stadier, d'abord étourdi par la détonation, qui s'éloigne en courant, soutenu par d'autres.

Des coups sont échangés en tribune et le kop croate en partie évacué. Le match reprend quatre minutes plus tard. Avec dans la foulée le penalty et l'égalisation des Tchèques.

Des fans récidivistes
La Croatie risque maintenant des sanctions de l'UEFA, qui a ouvert une procédure disciplinaire. Une suspension avec sursis? C'est la peine infligée à la Russie pour les incidents au Vélodrome à la fin du match contre l'Angleterre samedi dernier (1-1). Les fans croates sont des récidivistes. Lors des qualifications de l'Euro, la Croatie avait été sanctionnée d'un retrait d'un point et de deux matches à huis clos pour une croix gammée tracée sur le terrain du match contre l'Italie en juin 2015 à Split.

Cacic ne décolère pas: "Ils ne devraient pas se trouver dans les stades. Mais une partie des médias croates n'a pas été contente de mon opinion" sur le sujet. Il avait dénoncé ces supporters indésirables avant le tournoi. "On parle de 5 à 10 individus, j'espère qu'on pourra les appréhender et que la Fédération croate va tout faire pour les arrêter, a souhaité Cacic. Ce sont des gens qui font peur, c'est pour ça qu'on les appelle les hooligans".

D'autres incidents similaires mais de moindre ampleur ont eu lieu à Nice, à la fin d'Espagne - Turquie (3-0). Cette fois, ce sont les supporters turcs, eux aussi réputés bouillants, qui ont allumé des fumigènes dans les tribunes et lancé des pétards sur la pelouse. Comme la Croatie, la Turquie sera sans doute sanctionnée. En début de match, à l'intérieur de l'enceinte du stade de Nice, trois personnes avaient par ailleurs été interpellées en possession de fumigènes, a précisé la police.

Ironie du sort, le directeur général de l'Euro-2016, chargé de la gestion des événements à l'UEFA, avait déclaré dans la matinée à Paris: "Maintenant nous avons haussé le niveau de sécurité en faisant appel à davantage de stewards dans les stades". "Ce n'est pas si facile, parce que le marché de la sécurité privée est asséché en France", avait poursuivi Martin Kallen.

L'Euro reste  sous haute surveillance
La journée de vendredi aura donc à nouveau été phagocytée par la question des hooligans, un mot que l'Euro espérait oublier, six jours après les graves violences provoquées par des Russes à Marseille. A la mi-journée, tout en condamnant les débordements, Vladimir Poutine avait ironisé depuis le Forum économique de Saint-Pétersbourg: "Comment 200 supporters russes ont pu passer à tabac plusieurs milliers d'Anglais?"

Les autorités françaises continuent de traiter le cas des Russes impliqués dans les affrontements sur le Vieux-Port, qui avaient fait 35 blessés, majoritairement anglais, dont deux toujours gravement atteints. Interpellés mardi à Mandelieu-la-Napoule (sud-est de la France), 20 vont être expulsés samedi et trois ont été condamnés jeudi à 12, 18 et 24 mois de prison ferme pour avoir participé à la "chasse" aux Anglais à Marseille, selon les termes de la justice. Parmi les futurs expulsés figure le sulfureux président de l'association des supporters russes, l'ultranationaliste Alexandre Chpryguine.

L'Euro reste donc sous haute surveillance. La rencontre entre la Russie et le pays de Galles, prévue lundi à Toulouse, a rejoint la liste des matches classés à risques. Et le football? Les deux finalistes de l'édition précédente, l'Espagne et l'Italie, se sont qualifiés en 8e de finale. Mais le mot "hooligans" risque de planer encore sur cet Euro.

 

Par Le360 (avec AFP)
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