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En accueillant la Coupe du Golfe, le Qatar tente de se rapprocher de ses voisins

Oman, vainqueur de la Coupe du Golfe 2017. © Copyright : DR
La Coupe du Golfe de football débute mardi à Doha avec la participation des équipes d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de Bahreïn pour la première fois depuis que ces pays ont rompu leurs relations avec le Qatar en juin 2017.
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L'Arabie saoudite, Les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont annoncé le 12 novembre qu'ils disputeraient la 24e édition de la Coupe du Golfe, suscitant des espoirs d'une détente de leurs relations avec le Qatar et d'un allégement de ce que ce dernier qualifie de "blocus".

Avec l'Egypte, ils accusent Doha de soutenir des mouvements islamistes radicaux, dont les Frères musulmans, et d'être trop proche de l'Iran, ce que les Qataris démentent.

Ces pays imposent un embargo sur l'émirat gazier, qui a provoqué l'interdiction des espaces aériens de ces pays aux avions du Qatar, la fermeture des routes terrestres et la suspension du commerce.

Le vice-ministre koweïtien des Affaires étrangères, Khaled al-Jarallah, a déclaré à la presse au début du mois que la décision de ces pays de se rendre à Doha était "une indication claire des progrès réalisés vers la résolution de la crise du Golfe".

D'autres mesures ont été prises "qui affirment que nous allons dans la bonne direction pour obtenir des résultats positifs", a-t-il ajouté sans donner de détails.

Un représentant de la Ligue arabe se rendra à Doha pour une conférence pendant le tournoi, suscitant l'espoir d'efforts de médiation.

Ryad, Abou Dhabi et Manama avaient refusé de participer à la précédente Coupe du Golfe il y a deux ans, qui devait à l'origine se tenir au Qatar quelques mois seulement après le début de la crise régionale. Ils ont pris part au tournoi lorsque celui-ci a été transféré in extremis au Koweït, qui a tenté de jouer le rôle de médiateur entre les protagonistes.

Leur décision de participer à la compétition régionale est aussi "politique que sportive", a estimé sur Twitter Abdulkhaleq Abdulla, un professeur de sciences politiques émirati.

"Le football (...) pourrait ouvrir la porte à la venue de fans de sport au Qatar, pour soutenir leurs équipes, ce qui signifie nécessairement la levée de l'interdiction de se rendre au Qatar, et le retour de la cohésion dans le Golfe", a-t-il écrit.

Ryad, Abou Dhabi et Manama n'ont pas précisé si leurs ressortissants pourront se rendre directement au Qatar, ce qui n'est actuellement pas possible par vol direct entre ces capitales et Doha.

Le match d'ouverture se tiendra au stade Khalifa de Doha à 16H30 GMT mardi, entre l'Irak et le pays hôte. Les Emirats affronteront ensuite le Yémen à 18h30 GMT.

Le 2 décembre, l'équipe émiratie jouera contre le Qatar et le match devrait susciter toutes les attentions, notamment sur le comportement des supporteurs des deux pays.

Des espoirs de détente dans le Golfe apparaissent, malgré le refus de Doha de céder aux conditions imposées par les pays boycotteurs pour reprendre les relations. Parmi ces conditions figurent la fermeture de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, la réduction des liens avec Téhéran et la fermeture une base militaire turque au Qatar.

Si les relations sportives semblent évoluer, ces progrès interviennent toutefois sur fond d'une escalade de tensions dans la région, ou l'Iran est accusé d'être à l'origine d'attaques contre des navires dans le Golfe et des infrastructures pétrolières majeures en Arabie saoudite.

Par Le360 (avec AFP)
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