Après le scandale de la finale retour de Ligue des Champions entre l’Espérance de Tunis et le Wydad de Casablanca, disputée le 31 mai dernier à Radès, la CAF a choisi hier de rejouer ce match sur terrain neutre, et après la CAN qui débute dans deux semaines.
“Les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies lors du match retour de la finale de la Ligue de champions de la CAF, empêchant le match d'arriver à son terme. En conséquence, le match retour devra être rejouésur un terrain en dehors du territoire tunisien après la CAN à une date qui sera programmée. Il faut que la direction des compétitions prenne la mesure de ce qui vient d'être décidé”, a déclaré le conseiller du président Hédi Hamel quelques minutes après la fin de la réunion du comité exécutif de la CAF.
Si cette décision inédite a été saluée par la FRMF et le club casablancais, elle a, par contre, provoqué un vrai séisme en Tunisie.
Une partie du public espérantiste a réagi d’une manière très puérile allant jusqu’à remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc. En effet, quelques pages de supporters de l’Espérance de Tunis, ont publié le drapeau de la pseudo “République arabe sahraouie démocratique (RASD)”.
Pour sa part, le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a également contesté cette décision, bafouant toutes les règles sur l’ingérence politique dans le sport: “Suite à la FARCE de la CAF, je salue le travail des forces de sécurité”, a tweeté M. Chahed, en allusion aux critiques sur la sécurité de la rencontre évoquées par la CAF. “Nous ne braderons pas les droits de l'Espérance sportive de Tunis ni ceux de n'importe quelle autre équipe tunisienne”.
Enfin, ce n’est que la direction du club tunisien qui a réagi de manière “mesurée”. “L’Espérance a accueilli avec stupeur la décision de la CAF et informe ses supporters, en attendant la notification de la décision écrite et officielle, qu'elle intentera un recours auprès des instances internationales compétentes et prendra les mesures nécessaires pour défendre les intérêts du club par tous les moyens légaux”, a indiqué l’EST qui pourrait saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).