C'est un sommet que l'on aurait pu voir en finale de cet Euro-2016, tant l'Espagne, double tenante du titre, et l'Italie ont impressionné lors de leur deux premiers matches de groupes: la Roja par son jeu de passe si bien rodé et enfin retrouvé, et les Azzurri par leur réalisme classique.
Seulement, les deux prétendants au trophée ont raté les ultimes minutes de leur dernière sortie. Sans conséquence pour les hommes d'Antonio Conte, battus par l'Eire (1-0) dans le "money time", qui étaient déjà assurés de finir en tête de leur groupe E.
En revanche, le revers concédé par l'Espagne contre la Croatie (2-1) a eu pour conséquence de la faire basculer dans la moitié de tableau la plus relevée de la compétition.
Et d'offrir à l'Italie la possibilité d'une revanche, quatre ans après le sévère 4-0 que lui a infligé l'Espagne en finale de l'Euro-2012.
"J'aimerais bien que cela se passe comme lors de cette finale mais il est clair que ce ne sera pas le cas", a prédit le milieu de terrain espagnol Jordi Alba.
Ce choc sera aussi l'affrontement de la "MSN" ibérique en attaque (Morata-Silva-Nolito), face au roc de la "BBC" turinoise en défense (Barzagli-Bonucci-Chiellini).
Sur les bancs aussi, l'enjeu sera de taille, puisque l'un des deux sélectionneurs s'arrêtera après le match à Saint-Denis. Conte prendra les rênes de Chelsea après l'Euro et laissera le poste de sélectionneur de la Nazionale à Giampietro Ventura.
L'Espagnol Vicente Del Bosque, lui, a laissé entendre que la campagne de France serait son ultime compétition.
D'un côté, une équipe qui participe pour la 9e fois à un Championnat d'Europe, avec pour meilleures performances une 3e place en 1968 et une demi-finale à domicile en 1996. De l'autre, une petite nation de 330.000 habitants, qui découvre les joutes du haut niveau européen.
L'Angleterre et l'Islande, qui s'affrontent pour un ticket en quart de finale de l'Euro, n'ont de commun que leur insularité.
Au regard des palmarès, le match paraît totalement déséquilibré, mais les prestations des Islandais, certes dans l'un des groupes les plus faibles de cet Euro, rééquilibrent un peu les débats.
L'Islande a terminé deuxième de son groupe, avec une victoire contre l'Autriche (2-1) et deux matches nuls contre la Hongrie (1-1) et le Portugal (1-1) de Cristiano Ronaldo.
Quatre buts marqués, c'est un de plus que les Anglais, invaincus lors de leurs matches de groupes contre la Russie (1-1), le pays de Galles (2-1) et la Slovaquie (0-0), mais tellement inefficaces pour trouver les filets adverses.