Tiens, revoilà Gerets. L’ancien sélectionneur des Lions de l’Atlas, de 2010 à 2012, a livré une interview au quotidien français Libération. L’ancien joueur des Diables Rouges livre son ressenti sur le Mondial russe et s’exprime sur la finale de dimanche prochain, qui oppose la France à la Croatie.
Pour l’ancien coach de l’Olympique de Marseille, cette Coupe du Monde ne restera pas dans la mémoire: “C’est une coupe du monde fraîche, positive. Il y a eu pas mal de bons matchs avec beaucoup d’émotions (Portugal-Espagne (3-3), Belgique-Japon (3-2), France-Argentine (4-3)…) mais pas de grands matchs qui resteront dans la mémoire, à part peut-être pour nous autres (Belges, ndlr), le Belgique-Brésil (2-1)”.
Selon Gerets, cela est du aux longues saisons dans les grands championnats. “Comme souvent, les joueurs des grosses sélections qui évoluent dans les grands clubs européens sont arrivés éreintés”, rajoute-t-il.
L’homme qui est sorti du premier tour de la CAN 2012 avec la sélection marocaine est revenu sur la demi-finale qui a opposé son pays, la Belgique, à la France, mardi dernier.
“Un nul aurait été plus honnête, plus correct mais il fallait un vainqueur. Dommage pour nous, tant mieux pour vous. On était invaincus depuis 24 matchs, presque deux ans et on est tombés au plus mauvais moment. La France était mieux organisée, plus compacte. Elle a replié ses troupes pour nous priver d’espaces, de profondeur de champ et c’est exactement ce qu’il fallait faire”, a déclaré Gerets.
L’ancien joueur emblématique du Standard de Liège a également donné son favori pour la finale France-Croatie. “
«La France est une équipe complète, capable de subir comme d’envoyer des flèches empoisonnées en contre. Comme en plus, les Croates ont joué trois prolongations lors des trois derniers matchs, elle devrait être championne du monde.
Il a néanmoins rappelé que “les Vatreni joueront pour l’histoire de la sélection nationale, celle de leur pays surtout, et de la part des Croates, plus rien ne me surprend”.
Le parcours des coéquipiers de Luka Modric dans cette Coupe du Monde lui rappelle celui de Goran Ivanisevic, vainqueur (croate) de Wimbledon en 2001: “à 30 ans alors que plus personne ne l’attendait, après trois échecs en finale et avoir bénéficié d’une invitation au début du tournoi. A la fin, il gagne le plus grand tournoi du monde, (9/7) au cinquième set. C’était écrit. Ce sera peut-être pareil pour l’équipe de foot”.