Gianni Infantino exprime clairement sa préférence pour United 2026

Alors que le dossier marocain vient d'être validé par la Task Force, le président de la FIFA met les pieds dans le plat. Lors d'une série d'entretiens donnés depuis le siège de l'instance à quelques médias triés sur le volet, Gianni Infantino s'est exprimé sur les deux candidats à l'organisation du Mondial 2026. En principe, il est censé faire preuve de neutralité, mais l'italo-suisse a choisi de s'exprimer avant même le vote du 13 juin pour tenter d'enterrer une bonne fois pour toute Maroc 2026. Une attitude scandaleuse.

Interrogé sur les revenus supposés qu'une organisation du Mondial en Amérique pourrait générer (10 milliards de revenus annoncés), Infantino ne prend même pas soin de nuancer ses propos et répond comme si United 2026 avait déjà remporté l'élection: "Ce sont des projections et on verra ce que nous dira la réalité. Je pense qu'on peut avoir une hausse des revenus (...) d'abord parce qu'on aura un mondial à 48 équipes. Cela génère un boost commercial".

Questionné sur les critiques marocaines concernant la procédure d'attribution, le président de la FIFA rétorque que "la réalité montre que le processus a été suivi du début à la fin d'une façon très claire. Tous les candidats doivent subir une évaluation technique pour être sûr que si une Coupe du Monde est attribuée à un pays, elle peut s'y dérouler correctement". 

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Enfin, sur le pouvoir très controversé de la Task Force, le successeur de Sepp Blatter tombe le masque: "J'espère que chaque fédération regardera le rapport et ne jugera pas avec un autre critère. Regardez le rapport et ce qui est bon pour le football. Prenez une décision qui doit être basée sur vos convictions, uniquement liée au football. Car sinon vous ne faites qu'une déclaration de géopolitique". Un comble. 

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En d'autres termes Gianni Infantino incite clairement les 207 fédérations qui vont voter le 13 juin, à ne pas se prononcer en faveur de Maroc 2026. Pour le président de la FIFA, le dossier du Royaume est faible et la Coupe du Monde ne doit pas lui être confiée. C'est son avis et c'est son droit de le penser. Mais en aucun cas il ne doit l'exprimer publiquement. Son statut de président de l'instance dirigeante du football le lui interdit. Silencieux quand Donald Trump menace le monde avec ses tweets, voici qu'Infantino se lance dans les consignes de vote. La présence du Maroc au vote ne l'arrange pas alors il donne ses directives dans l'espoir de travestir la démocratie. Sans se cacher. C'est une faute grave.

La FIFA prétend avoir changé. C'est peut être vrai. Mais alors en pire...