Gianni Infantino, seul au monde

Il est le seul candidat à sa propre succession. L'Italo-Suisse Gianni Infantino sera donc réélu président de la FIFA dans un fauteuil le 5 juin prochain dans la capitale française où se tient le Congrès annuel de l'instance. En effet, aucun candidat surprise n'est venu troubler la quiétude de l'actuel patron de la Fédération Internationale de football association.

Un tour de force qui rapelle les grandes heures de son prédecesseur Sepp Blatter, à la tête du football mondial de 1998 à 2015, sans qu'aucune voix ne s'élève contre ce tout-puissant pendant plus de quinze ans, jusqu'à sa chute.

Ancien secrétaire générale de l'Union européenne de football association (UEFA), Infantino a contribué à faire tomber Michel Platini, aujourd'hui blanchi par la justice suisse, après un paiment sans contrat d'1.8 millions d'euros reçu de Sepp Blatter. Le Français reste banni par la FIFA jusqu'en octobre 2019.

Gianni Infantino, aux commandes depuis 2016,  a donc réussi à faire place nette autour de lui, en même temps qu'une forme d'unanimité. Il est aujourd'hui soutenu par l'Afrique et les autres continents. seul le patron de l'UEFA, Aleksander Čeferin, a tendance a faire de la résistance sur certains dossiers comme la réforme de la Coupe du Monde des Clubs.

Après un Mondial russe très réussi, Infantino peut dormir tranquille sur ses deux oreilles en attendant juin et sa réelection, à moins que la justice suisse ne trouve assez d'éléments pour venir perturber son règne dans les mois à venir. Car suite aux révélations des Football Leaks sur des rapports suspects avec un procureur du Haut-Valais, Gianni Infantino est l'objet d'une enquête.

Lire aussi: Infantino dans le viseur des politiques suisses