Tout est parti d’un accrochage violent qui a opposé les adhérents de plusieurs clubs et associations sportives aux exploitants des annexes du complexe sportif de Fès, révèle le quotidien Assabah du 14 décembre. Alertée par ces faits, l’inspection générale du ministère de la Jeunesse et des sports s’est rendue sur les lieux pour enquêter sur les causes de ces violences. Et la surprise est de taille, affirme Assabah, puisque l’inspection a découvert que l’exploitation des différentes structures du complexe a été cédée à cinq sociétés appartenant à une même personne. Le quotidien révèle que l’ancien directeur du complexe, Abdellatif Oubad, a signé avec ces sociétés des contrats de bail dont la durée varie entre 25 et 30 ans, sans aviser le ministère de tutelle.
Interpellé par l’inspection ministérielle, Abdellatif Oubad a déclaré que les contrats ont été validés par le ministre sortant, Lahcen Sekkouri. Résultat, plusieurs associations et clubs de la ville de Fès ont été interdits d’accès aux structures du stade comme la salle de musculation, les terrains de mini-foot ou encore les salles réservées à d’autres sports collectifs et ce, dans le total mépris de la loi sur les associations sportives.
Pour ne rien arranger, l’inspection a découvert que le stade est endetté à hauteur de 2,9 MDH en raison des factures d’eau et d'électricité impayées depuis 2013, ce qui a nécessité l’intervention de la délégation régionale du ministère pour éviter leur coupure. Enfin, poursuit Assabah, l’ancien directeur du stade, pointé du doigt dans ces graves dysfonctionnements, refuse de céder son ancien logement de fonction situé au stade malgré sa mutation dans un autre poste où il bénéficie d’un autre logement.
Ismail El Fassi