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Hors jeu: le Maroc n’ira pas au Mondial

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Mathématiquement, tactiquement et physiquement, l’équipe nationale aura du mal à rattraper son retard pour se qualifier au Mondial 2018. Le public, la presse, les spécialistes, voire le sélectionneur Hervé Renard n’y croient plus et ne cachent pas leur résignation.
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Il faudrait un concours de circonstances extraordinaire pour que l’équipe nationale puisse se qualifier au Mondial. Tout le monde en a convenu après la piètre prestation des Lions de l’Atlas face à la Côte d’Ivoire. Mathématiquement ils ont perdu quatre points en deux matchs et il faudrait qu’ils gagnent tous les matchs restants pour se qualifier.

Autrement dit, ils sont obligés de battre les Eléphants chez eux, ce qui n’est pas une sinécure. Voire cela relève de l’impossible si l’on se base sur l’aveu même du sélectionneur national qui a admis que les Ivoiriens sont très forts.
Il a même poussé la résignation et l’effronterie jusqu’à affirmer qu’il ne possède pas des joueurs de la trempe des Ivoiriens.

Autant dire qu’il a déposé le bilan avant même qu’il ne puisse constituer son entreprise d’une équipe nationale. Car curieusement Hervé Renard est tombé dans le même gouffre que son prédécesseur Badou Zaki. Les deux ont les mêmes idées, la même arrogance et les mêmes propos. Tout est superposé chez eux, même leur premier constat quand ils ont pris les rênes des lions de l’Atlas.

Marketing de Zaki : «J’ai trouvé une formation dans un état peu reluisant et j’ai commencé à colmater les brèches».

Marketing de Renard : «N’oubliez pas dans quel état j’ai trouvé les Lions et laissez-moi travailler!»

Il y a bien une autre constance, plus conséquente,  chez les deux hommes. Zaki a passé 20 mois à tester 60 joueurs sans arriver à constituer l’ossature d’une équipe constante et homogène.  Hervé Renard a été plus rapide à tester 60 joueurs en 9 mois et demeure encore dans l’expectative à aligner une équipe type dont l’automatisme est bien huilé.

Sans vouloir verser dans les multiples erreurs de casting, il est anormal qu’à ce stade, Hervé Renard n’ait pas la moindre vision des joueurs à titulariser dans leur poste. A preuve, il aligne des joueurs fraichement appelés dans un match capital comme celui de la Côte d’Ivoire (Mendil, Bennassiri…).

Il s’entête à faire jouer Belhanda qui se distingue avec son club, mais qui perd toutes ses potentialités avec le Onze national. D’un autre côté, il laisse des joueurs de la trempe de Ziyech se morfondre sur le banc de touche.

Le capitaine est maître à bord, c’est vrai. Mais il a toutes les chances de faire chavirer le bateau de l’équipe nationale. Il faut dire que son patron, le président de la FRMF, approuve ce cap qui ne mène nulle part.

C’est un suicide collectif, à la manière des baleines, qui a mené toutes les équipes nationales à la dérive de la disqualification. Sinon, comment expliquer que le président Lekjaa défend le DTN, Nasser Larguet, chargé des U17, U19 et U20, toutes éliminées de leurs compétitions respectives.

Hervé Renard se trompe sur toute la ligne. Nasser Larguet a échoué sur tous les fronts. Fouzi Lekjaa applaudit. L’homme des chiffres est déconnecté de la réalité des faits. Il ne suppute pas le déficit qui augure d’une disqualification annoncée au Mondial russe.

Par Hassan Benadad
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