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Hors jeu. PJD: le foot ? Haram !

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Le PJD n’aime pas le foot. Le divertissement pour le parti islamiste étant prohibé parce qu’il détourne les croyants de leur religion. Les théologiens sont passés à l’acte dans les villes dirigées par les Péjidistes. Beaucoup de clubs en pâtissent.
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De nombreux clubs de la Botola 1 souffrent de crises financières et autres qui impactent leurs résultats. Ils sont 12 sur 16 à ne pas pouvoir  payer les salaires de leurs joueurs et entraineur, voire de s’acquitter de leurs frais de transport et d’hébergement. Jamais une telle disette n’a frappé les clubs de la Botola 1, d’autant plus qu’elle a touché de grands clubs comme le Raja, l’IRT, le HUSA, le KACM et autres.

Il est vrai que ces crises sont imputées, depuis belle lurette, au statut du club et à l’amateurisme de leurs dirigeants. Mais ce qui est encore plus vrai, c’est que les élus locaux ne s’intéressent plus aux clubs de leur ville et les laissent patauger dans les méandres du surendettement et de l’insolvabilité.

A preuve cette succession de la faillite des clubs qui a commencé avec la «prise de pouvoir» des mairies par les élus du PJD après les communales de 2015. Près d’une dizaine de clubs qui évoluent dans les villes gérées par les islamistes connaissent de grosses difficultés et risquent la relégation en division inférieure.

Le premier club qui a été miné par cette épidémie politique n’est autre que le KAC, où l’on retrouve Aziz Rebbah comme maire de la ville de Kenitra. L’équipe qui a, depuis toujours, animé le championnat se morfond, aujourd’hui, dans la dernière place du classement. La colère des supporters a pris une telle ampleur qu’ils sont sortis dans la rue pour protester contre cette situation. En plus du départ du comité, les supporters réclament l’éloignement des politiques de la chose footballistique. Malgré  tout ce branle-bas autour d’un club aussi prestigieux comme le KAC, le maire de la ville, Aziz Rebbah, se cantonne dans un silence assourdissant. Le foot, c’est haram.

A Tanger le maire péjidiste Mohamed Bachir Abdellaoui a fait mieux que se taire. Il a tout simplement réduit les subventions que la commune accordait au club phare de la ville, l’Ittihad de Tanger. Cette coupe budgétaire bénéficiera certainement aux multiples associations qui gravitent autour du parti islamiste. Le foot, c’est haram.

Dans presque dix villes, tous les maires péjidistes ignorent tout ce qui a trait au football. A Casablanca, le maire Abdelaziz El Omari, n’a pas failli à son habitude d’hiberner dans son bureau.  Il n’a à aucun moment daigné parler ou agir pour trouver un stade aux deux clubs casablancais qui sont exilés dans des contrées lointaines pour recevoir… à domicile. Le foot, c’est haram.

A Marrakech, Agadir, Fès et Khouribga, les maires péjidistes ne savent pas ce qui se passe au sein du KACM, du HUSA, du MAS et de l’OCK. Toutes ces équipes sont atomisées par des difficultés financières et autres, et risquent d’en payer chèrement les conséquences. Le foot, c’est haram.

En fait, tout ce qui est sport est haram. A preuve,  le journal «Attajdid» ne contient pas de pages sportives. Tous les divertissements comme la musique, le cinéma et autres sont haram. La seule discipline qui n’est pas prohibée demeure celle pratiquée en plein air après la prière d’Al Fajr par… Omar et Fatima.

Par Hassan Benadad
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