Hors jeu. PJD: vertu du sexe, péché du sport

DR

Le bilan de Benkirane en sport est nul. Ce n’est d’ailleurs pas sa tasse de thé. Une distraction est toujours prohibée par les PJDdistes et les «Muristes». Heureusement que le sexe hors mariage n’est pas interdit par les Islamistes, sinon Choubani et Benkhaldoun ainsi qu’Omar et Fatima ne se seraient jamais mariés…

Le 03/10/2016 à 15h55, mis à jour le 03/10/2016 à 16h02

Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane est fougueux, impulsif et se fait trahir souvent pas ses propres propos. Il est vrai, aussi, qu’il feint de se tromper alors qu’il essaye sciemment de supputer la réaction de ceux qu’il vise. C’est pour cela qu’il est toujours prompt à présenter ses excuses quand le souffle de sa détonation verbale le secoue violemment.

C’est ainsi qu’il s’est excusé auprès du roi quand il a affirmé qu’il n’a aucun contact avec les conseillers du souverain. Il a auparavant présenté ses excuses officielles quand il a évoqué une probable confrontation entre le gouvernement et l’entourage royal. Il a remis ça quand il avait contesté le taux de participation lors du référendum sur la Constitution de 2011.

Du coup, cette spontanéité stéréotypée le met toujours hors jeu, même dans les rares fois où il a voulu s’immiscer dans les affaires du sport en général et du foot en particulier. C’est ainsi qu’il a voulu  pêcher avec le hameçon de la politique dans la marée glissante du foot.

Comme un novice, il s’en est pris à un grand club comme le WAC avec son histoire, son présent et surtout ses nombreux supporters. Il a traité un parti politique (PAM) d’avoir la mainmise sur le WAC en engageant des «Baltagia». Mot égyptien qui signifie bandits.

Une déclaration qui a provoqué une levée de boucliers chez les dirigeants du WAC, le public, voire la FRMF qui a menacé de suspendre le championnat. Benkirane, submergé par les protestations, a fini par s’excuser et promettre d’observer une stricte neutralité dans ce domaine.

Il dira qu’il «ne connait ni le WAC, ni le Raja ni le MAS». C’était en 2015. Il changera d’avis en 2016 quand il déclarera son amour pour le MAS, club de sa ville natale.

Il va récidiver en s’engouffrant dans la brèche du salaire de l’ex-entraineur de l’équipe nationale, Eric Gerets, qu’il a considéré comme inacceptable.

Il avait, alors, suivi le courant contestataire de l’opinion publique nationale. Mais il s’est vite ressaisi quand il a su que l’affaire le dépasse. Il ne défendra même pas le pauvre banquier accusé et condamné d’avoir divulgué le relevé de compte de l’entraineur belge.

Mais le silence le plus assourdissant de Benkirane a été observé quand le ministre Ouzzine a été débarqué du gouvernement après l’affaire dite de la «Karrata». Le ministre a fait les frais d’une gaffe, son chef Benkirane n’est pas responsable.

D’ailleurs Benkirane n’a jamais considéré le sport comme un secteur d’une grande importance. Même en pleine campagne électorale, il ne l’évoque jamais dans son bilan. Normal puisque depuis son arrivée à la tête du gouvernement, le sport national a lourdement chuté: une seule médaille dans les JO de Londres, une autre dans les JO de Rio et deux éliminations consécutives dès le premier tour de la CAN football.

Le sport est une distraction qui va à l’encontre de la vertu, selon les islamistes radicaux. Heureusement que le sexe hors mariage n’est pas interdit, sinon Choubani et Benkhaldoun ainsi qu’Omar et Fatima ne se seraient jamais mariés. Vive la liberté sexuelle ! Le sport est toujours hors jeu.


Le 03/10/2016 à 15h55, mis à jour le 03/10/2016 à 16h02