Hors jeu. Renard a mauvaise presse

Depuis qu’il a été désigné sélectionneur de l’équipe nationale, Hervé Renard n’a jamais daigné accorder un entretien à un média marocain. A part, bien sûr, la SNRT (avec tout son bouquet, et notamment Arriyadia) qui est le partenaire officiel de l’équipe nationale.

Au demeurant, on comprend très bien que la SNRT ait la primauté, voire l’exclusivité, sauf que Hervé Renard ne respecte pas cette clause. Il s’adresse fréquemment à la presse française et notamment à «France football» et «L’équipe», pour passer ses messages.

La première missive confidentielle a été transmise au journal «L’équipe» le 31 janvier 2016. Tenez-vous bien, le site spécialisé savait déjà que Hervé Renard allait prendre la tête de l’équipe nationale à la place de Zaki. 

Soit  dix jours avant la désignation officielle de Renard comme sélectionneur national alors que les négociations n’avaient pas encore abouti. Pourtant, personne ne le savait à cette date à part, bien sûr, Hervé Renard, son agent et deux ou trois personnes de la fédération. Devinez qui a mis la puce à l’oreille de «L’équipe» ?

Le tout dernier message transmis par Hervé Renard remonte au vendredi 21 octobre 2016. Il a déclaré sur les ondes de RFI que le match amical entre le Maroc et le Togo sera maintenu. C’est incroyable, puisque même la Fédération royale marocaine de football n’a pas encore donné cette information sur son site.

Auparavant soit le 19 février 2016, c’est-à-dire 9 jours après la nomination de Renard, «France football» a proposé au selétionneur national le onze type du Maroc. Curieusement, celui qui a signé l’article n’a pas fait une seule erreur sur cette liste. Tous les noms évoqués ont été convoqués par Renard, comme si ce dernier avait comme employeur FF et non pas la FRMF.

Curieusement, aussi, la rumeur des contacts des fédérations algérienne et chinoise avec Renard a été relayée par la presse française. On connaît la suite, Renard confirme avec un communiqué dont la stupide teneur a fait un tollé général.

Autant dire que le chauvinisme de la presse française, et vice versa, pourrait mener Hervé Renard droit vers le mur. Il ne faut surtout pas qu’il oublie qu’il est au Maroc où la presse sportive a fait et défait des entraîneurs plus huppés que lui. Même si cette dernière est rongée, de plus en plus, par un manque de déontologie flagrant.