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Hors jeu. Zaki: les larmes de la revanche

Baddou Zaki, vainqueur de la Coupe d'Algérie en 2017 avec Belouizdad, se fait remettre un présent par l'éphemère Premier ministre algérien de l'époque, Abdelmadjid Tebboune. © Copyright : DR
En remportant la finale de la coupe d’Algérie et en interpellant le Premier ministre algérien, Badou Zaki a réalisé deux excellentes prestations, sportive et diplomatique. Il a pris sa revanche sur l’ingratitude des siens, mais il a, aussi, démontré que “le patriotisme n’a pas de frontières”.
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Badou Zaki a pris sa revanche sur l’histoire qui lui a été écrite par les siens en lettres d’ingratitude. L’ex-sélectionneur national qui a été limogé, illico presto, sans préavis, ni raison valable, n’a jamais avalé cette couleuvre.

Depuis qu’il a été séparé des Lions de l’Atlas, Zaki a longtemps étouffé sa colère et ruminé sa revanche. Il a préféré garder le silence et ne pas croiser le fer avec la FRMF, en attendant des jours meilleurs. Il les a trouvés en Algérie quand il fut recruté par le club de Belouizdad.

Le club algérien était à la dérive et Zaki a réussi à renflouer le bateau, voire à doper ses performances jusqu’à le conduire, en l’espace de quelques mois seulement, à remporter un titre majeur, la coupe d’Algérie. Il est devenu un héros dans un pays où il est parti chercher la gloire qui lui a été confisquée au Maroc. Il faut avouer que bien avant cet exploit, les Algériens l’ont accueilli avec des fleurs, y compris par les dirigeants des clubs adverses.

Il a profité de cet engouement pour tirer à boulets rouges sur les dirigeants de la FRMF, voire sur celui qui lui a pris sa place, en l’occurrence Hervé Renard. On comprend sa joie et son bonheur quand son club a remporté la coupe d’Algérie. Il a pris un plaisir fou à lever le trophée, serrer ses joueurs et ses dirigeants et saluer un public qui l’a adulé.

Plus tard, sur un plateau de télévision il n’a pas pu retenir ses larmes quand on lui a évoqué les problèmes qu’il a rencontrés au sein du CR Belouizad. Quand on connait sa personnalité, il est difficile de croire qu’il a pleuré pour ça. Ses larmes sont plutôt celles de la délivrance, de la sensation d’injustice et, pout résumer tout, de la revanche contre ceux qui l’ont évincé de l’équipe nationale.

Zaki était tellement porté par un nuage jusqu'à se permettre ce qu’aucun citoyen marocain n’a fait jusqu’à maintenant. Il a raconté à la presse et devant les caméras de télévision ce qu’il a murmuré dans les oreilles du Premier ministre algérien : «Je  ne vous demande qu’une seule chose, ouvrez les frontières entre l’Algérie et le Maroc».

Jamais un dirigeant algérien ne fut pris au dépourvu comme il le fut par Zaki. C’est dire que l’homme gagne sur tous les fronts, même s’il a été injustement recalé de l’équipe nationale alors qu’il n’avait perdu aucun match officiel.

Par Hassan Benadad
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