L’ancien président français, Jacques Chirac, décédé ce jeudi à l’âge de 86 ans, a été le plus grand soutien des sportifs. Fin connaisseur du Sumo, ce sport de combat qui n’intéresse personne, Chirac ne connaissait à peu près pas grand-chose. Mais en politique, le faire semblant est un art.
L’image de Jacques Chirac avec le sport est liée à une séquence devenue mythique. Ce 12 juillet 1998, les Bleus affrontent le Brésil en finale de la Coupe du monde de football. Dans la tribune présidentielle du Stade de France, écharpe bleue autour du cou, Chirac scandait les noms de joueurs de l’équipe de France. Le président enchaînait les approximations en prononçant mal chaque nom, ou en attendant que l'homme au micro hurle les premières syllabes pour baragouiner la fin maladroitement, rapporte Sofoot ce jeudi 26 septembre.
La France remporte le sacre, et deux jours plus tard, lors de la garden party de l'Élysée du 14 juillet, il se distingue en recevant les nouveaux champions du monde, et en les présentant comme «l'équipe de France, et la Coupe de France».
Finale de la Coupe du monde 2006 à Berlin. Zidane est exclu suite au coup de boule qui a percuté Marco Materazzi. Le président était l'un des premiers à discuter avec le numéro 10 des Bleus. Le contenu de la conversation n'a jamais filtré. Chirac a emporté le secret dans sa tombe, et la discrétion légendaire de Zizou ne promet pas de grands scoops.
Autre séquence mythique. En 2002, il n’hésite pas à exprimer sa colère après des sifflets venant du public, alors que La Marseillaise retentissait au Stade de France, lors de la finale de la Coupe de France opposant Lorient à Bastia. Un affront qu’il qualifia d’«inadmissible et inacceptable».
Jacques Chirac restera dans l'histoire du sport français comme un président qui appréciait le sport, sans en être un vrai spécialiste.