L'affaire de corruption qui secoue le football nigérian n’est toujours pas bouclée. Un tribunal a, une nouvelle fois, ajourné lundi 1er juillet le procès pour corruption du président de la Fédération nigériane de football (NFF) ainsi que de quatre autres hauts responsables de l’institution, rapporte le quotidien français Le Monde du 2 juillet.
Il s’agit d’Amaju Pinnick, le président de la NFF, ses vice-présidents Seyi Akinwunmi et Shehu Dikk, le secrétaire général Mohammed Sanusi et le membre du Comité exécutif, Ahmed Yusuf. Ces derniers sont accusés d’avoir détourné des millions de dollars destinés au développement du sport dans leur pays. L'on parle, entre autres, d’un détournement présumé de 8,4 millions de dollars, versés par la FIFA au Nigeria pour sa participation à la Coupe du monde de football au Brésil en 2014.
Le tribunal a retenu dix-sept chefs d’accusation pour des malversations financières contre les 5 dirigeants, sauf qu’aucun d’entre eux n’a pris la peine de se déplacer comme lors de l’audience de fin mai. «Ils ont refusé de se présenter à leur procès parce qu’ils pensent être au-dessus des lois», a fustigé le procureur Celsus Ukpong, affirmant que la juge Ifeoma Ojukwu avait délivré un mandat d’arrêt contre eux, comme le rapporte Le Monde. Le procès a été renvoyé au 26 septembre prochain.
De son côté, la NFF a pris la défense de son président en expliquant que la juge avait «exempté M. Pinnick d’un mandat d’arrêt» et que le mandat d’arrêt contre les quatre autres accusés était «sous condition. Ils ont tous rempli la condition, à savoir de prouver qu’ils étaient effectivement en Egypte» pour assister à la CAN 2019 avec les Super Eagles.