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La Chine fait main basse sur le mercato mondial

Posté le 19/01/2017 à 21h33 par Ismail El Fassi (Mise à jour le 20/01/2017 à 09h34)

Kiosque360. Oscar à 70 millions d’euros, Carlos Tévez qui touche 40 millions par saison… Depuis un an, la Chine fait passer Ronaldo et Messi pour des prolos payés à l’emporte-pièce. Les détails

Malgré sa superpuissance économique, jouer dans la Chinese Super League était l’équivalent du suicide dans la carrière d’un footballeur. En 2016, les clubs chinois font signer des chèques en blanc, souligne SoFoot, dans un article paru ce 19 janvier.

Le portail français en donne pour preuve le Brésilien Oscar qui a rejoint André Villas-Boas au Shanghai SIPG pour 70 millions d’euros d’indemnités et un salaire annuel évalué à 25 millions. Mieux, Carlos Tévez a rejoint le même club en provenance du Boca Juniors, et devient le joueur le mieux payé de la planète avec 40 millions sur 12 mois.

SoFoot rapporte que même l’AS Monaco, pourtant adossé à un paradis fiscal, tremble à l’idée de devoir vendre Radamel Falcao en cours de saison. Mais la raison finira par l’emporter puisque ce serait probablement la seule opportunité d’amortir l’investissement initial de 60 millions d’euros, réalisé l’été 2013.

Du côté des agents des joueurs, les avis sont mitigés. «C’est une fantastique opportunité pour un club européen qui voudrait se séparer d’un joueur peu sollicité en Europe, et en tirer un bon prix», déclare l’ancien directeur sportif de Liverpool, Damien Comolli. Il en donne pour exemple le club londonien de Chelsea qui a obtenu 100 millions d’euros sur Oscar et Ramires en moins de 12 mois, une belle somme pour deux joueurs qui n’entraient plus dans les plans des Blues.

Mais il y a un revers de médaille. «Pour les meilleurs joueurs, il n’y a aucun intérêt à tuer sa carrière là-bas. D’ailleurs, la plupart de ceux qui sont partis veulent revenir un an plus tard, comme Jackson Martínez ou Renato Augusto actuellement», analyse Comolli. L’autre donne qui a changé, informe SoFoot, concerne l’âge des joueurs. L’agent de joueurs, le Français Dominique Six, révèle que «les Chinois sont comme les gens du Moyen-Orient, ils ne veulent plus se contenter de pré-retraités.»

Et de poursuivre : «et puis ils ne prennent quasiment pas de joueurs défensifs, aucun gardien... donc vous voyez que ce marché ne va pas concerner tant de monde.»

Par Ismail El Fassi