A moins d’une semaine du match amical qui opposera l’équipe nationale à celle de l’Argentine à Tanger, les préparations vont bon train pour faire réussir l’événement, notamment sur le plan financier. Pour ce faire, la Fédération royale marocaine de football a pris la décision de n’accorder aucune invitation gratuite. Pour accéder au stade il faut obligatoirement acheter un billet d’entrée.
Le quotidien arabophone Assabah, dans son édition du mercredi 20 mars, précise que la FRMF a dû débourser 10 millions de dirhams en faveur de la Fédération argentine de football, pour qu’elle accepte de faire le déplacement au Maroc. La FRMF mise ainsi sur la billetterie, dont le prix varie entre 30 et 1000, voire 2000 dirhams, pour compenser en partie les coûts engagés.
Selon des sources proches du dossier, après deux jours de ventes, les recettes sont encore faibles. Le public marocain privilégie jusqu'ici les billets les moins chers à 30, 100 ou encore 150 dirhams.
En tout cas une chose est sûre, la réussite commerciale de cet événement est tributaire de la participation de Lionel Messi à la rencontre. Si le prodige argentin confirme sa présence, les ventes seront au rendez-vous. Pour sa part, la SNRT n’aura aucun mal à revendre les droits télé du match, prévoit le quotidien
Cette rencontre soulève, par ailleurs, plusieurs interrogations sur l'utilisation des deniers publics dans le football national. En effet, et toujours selon Assabah, le coût de cette rencontre est assumé par le contribuable. Le financement de cet événement est assuré par la télévision nationale et les sponsors, dont la plupart sont des établissements publics.
Le bon sens voudrait que ce soit les opérateurs privés qui assument le coût d’un tel événement. Et il ne s’agit pas de l’unique cas d’utilisation de l’argent public dans le football. La FRMF a déjà dépensé des milliards de dirhams dans des projets en rapport avec le football, sans réelles retombées pour le contribuable, déplore le quotidien.