La sévérité contre l’homophobie en football divise

La France a décidé d’activer la tolérance zéro concernant les insultes homophobes dans le football. Résultat: plusieurs matchs ont été interrompus depuis le lancement de la nouvelle saison de la Ligue 1. Une sévérité que ne fait pas l’unanimité, rapporte l’AFP dans une dépêche publiée ce jeudi 29 août. «Les instances du foot français sont confrontées au risque d'une surenchère des supporteurs et les acteurs vont devoir trouver des solutions pour sortir de l'engrenage de provocations et sanctions», estime l’agence de presse.

Si l’a décision d’interrompre les matchs où des insultes homophobes ont été proférées est saluée par certains dirigeants de clubs et le gouvernement français, à l’instar de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, l’initiative a du mal à passer auprès des ultras. "On a ouvert une boîte de Pandore et il y aura encore des réactions épidermiques", réagit pour sa part James Rophe, porte-parole de l'Association nationale des supporteurs (ANS), qui pointe du doigt une certaine radicalité des autorités. "On est passé de ‘personne ne dit rien’ à ‘il faut tout arrêter’, sans dialogue avec les supporteurs et sans travail de définition", déplore-t-il.

Preuve de la sensibilité d’une telle mesure auprès des professionnels du football, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, tient un discours des plus tièdes. Tout en se félicitant de "l’ntransigeance" des autorités de football français, il admet que le problème est tout de même délicat à régler. "C'est un problème difficile à régler, ça demande une réflexion très approfondie", a-t-il souligné.