Ahmad estime que le congrès de la FIFA devrait être seul à «avoir le pouvoir de désigner le(s) pays hôte(s)» vu la réforme introduite par la FIFA en février 2016. «Le Conseil doit être comme une boîte aux lettres qui transmet les dossiers de candidature au Congrès» déclare le président de la CAF.
Le Malgache est clair: «Cette Task Force, c’est pour nous un retour en arrière». Il souhaite que son rôle se limite à la collecte d’informations et à l’analyse des dossiers de candidatures pour faciliter la tâche aux présidents d’associations qui auraient alors tout en main.
«Aujourd’hui, on donne à une instance qui a été créée par le Conseil, tous les pouvoirs. Non seulement le pouvoir d’éliminer un candidat, mais le fait aussi que cette décision soit sans appel», explique Ahmad Ahmad qui rappelle que Gianni Infantino, le président de la FIFA, lui-même n’a pas un tel pouvoir.
L’homme fort du football africain comprend l’indignation du Maroc: «Il y a eu une modification en cours de route, ça laisse de la suspicion». Il ne tolère pas que des pratiques semblables perdurent aujourd’hui «Peut-être qu’on avait des choses comme ça durant les années 1930 et les années 1940. Mais plus de nos jours…».
Ahmad Ahmad considère qu’il est de son devoir de soutenir le Maroc. Il défendra les intérêts de l’Afrique malgré son rôle de vice-président de la FIFA. Il a également nié les rumeurs qui affirment que ce serait grâce à l’implication de Gianni Infantino qu’il est aujourd’hui à la tête de la CAF. «Si j’avais été élu par son implication, est-ce que je pourrais contester ainsi comme cela ?».