Le passage des clubs du statut d’associations vers celui de sociétés sportives ne se déroule pas comme prévu, et certains clubs pourraient en souffrir. En cause, les autorités locales vont couper le robinet ou revoir à la baisse leurs subventions sous prétexte que ces clubs sont devenus des entités privées.
Plusieurs élus locaux n’ont pas digéré le fait qu’ils doivent continuer à valider des subventions pour des clubs qui sont devenus, totalement ou en partie, des propriétés privées, rapporte le quotidien Assabah du 8 juillet.
C’est le cas du Conseil communal de Tétouan qui a divisé par trois sa contribution au budget du Moghreb de Tétouan. D’autres conseils communaux vont lui emboîter le pas. Selon Assabah, il s’agit d’une brèche dans la loi sur les sociétés sportives qui causerait soit la mise à l’écart d’investisseurs potentiels, soit la mainmise des membres des comités ou leurs familles sur les actions du club.
En effet, l’article 15 de la loi n° 30-09 relative à l'éducation physique et aux sports donne le droit à l’association du club de s’octroyer au moins 30 % des actions du club pour la même quote-part en termes de droit de vote.
Assabah poursuit que plusieurs irrégularités ont entaché la mise en place des statuts des associations des clubs. Mis en place par les comités, ces statuts n'ont pas été, pour la plupart, validés lors des assemblées générales.
Pire, les comités ont piloté l'opération de valorisation des biens des clubs, la valeur des actions, ainsi que la procédure de mise en vente des parts à des investisseurs.