A en croire Christophe Lepetit, spécialiste de l’économie du sport au Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges, l’arrêt des compétitions sportives dans le monde en raison de l’épidémie du coronavirus aura des conséquences économiques très graves sur ce secteur.
Dans un article paru dans Le Parisien de ce dimanche 15 mars, cet expert en donne pour exemple la France où la Ligue de football a annoncé que le manque à gagner pour les clubs consécutif au report d'une seule journée de Ligue 1 serait de 20 millions d'euros. Alors qu'en NBA le manque à gagner était de 400 millions d'euros pour une suspension de deux semaines.
En France, le sport est un secteur qui emploie un très grand nombre de salariés et de ressources humaines indirectes. Il en déduit ainsi que cette crise est une menace directe pour les emplois dans tous les sports. Selon Christophe Lepetit, ce qui fera la différence entre les clubs, c'est leur solidité financière, celle de leurs fonds propres et de leurs actionnaires.
Ainsi, le PSG a derrière lui la puissance financière de ses actionnaires qui lui permettra de passer la crise quoi qu'il arrive. Même chose pour Montpellier rugby, avec Altrad. En revanche, ce ne sera pas le cas pour les petits clubs.
Autre victime de cette situation, les fabricants d'articles de sport et les médias sportifs qui vont être en difficulté. «C'est l'ensemble de la filière sport qui va souffrir», a-t-il prévenu.
Le spécialiste affirme également qu’il ne sera pas facile de faire revenir les spectateurs dans les salles et les stades à cause de l'épidémie, et préconise de relancer une nouvelle dynamique pour cette fin de saison et pour la prochaine.