L’agence de presse britannique a décortiqué les nouveautés du code éthique de la Fifa. Il en ressort une série de nouvelles mesures visant à verrouiller les affaires internes de l’instance du football mondial pour éviter de futurs scandales.
Selon Sofoot du 14 août, la première mesure la plus anxiogène consiste à considérer la diffamation comme une infraction passible de 5 ans de suspension. En clair, la Fifa peut désormais punir tous ceux qui s’élèveraient publiquement contre ses méthodes sans pouvoir fournir de preuves irréfutables.
Mais le point d’orgue de cette «réforme» consiste en les nouvelles dispositions qui ont abaissé la période de prescription pour les affaires liées à la corruption. Dans la version de 2012 du code d’éthique, les poursuites pour pots-de-vin et corruption pouvaient être enclenchées même 30 ans après les faits.
Dans sa nouvelle version, la section 12.1 du nouveau code dispose que «les pots-de-vin, le détournement de fonds et la manipulation de matches ou de compétitions ne seront plus poursuivis après une période de dix ans.»
Pourtant, Gianni Infantino , considéré comme Mr Propre de cette institution ébranlée par un scandale sans précédent du temps de Sepp Blatter, a multiplié les déclarations pour annoncer que la Fifa était entrée dans une nouvelle ère. «La nouvelle Fifa est une démocratie, pas une dictature. C’est une organisation transparente, profondément honnête», avait-il martelé.
Avec ces nouvelles dispositions, le risque pour l’instance mondiale de football de revenir aux vieilles pratiques mafieuses sans pouvoir de contrôle est plus que probable.