Le Mondial russe victime d'«empoisonnement», la FIFA risque de grosses pertes

Malgré la grave crise diplomatique qui sévit actuellement entre la Grande Bretagne, soutenue par la France, l’Espagne et l’Allemagne d’un côté, et la Russie accusée d’avoir empoisonné un ancien espion russe en Angleterre de l’autre, le Mondial 2018 aura bel et bien lieu en Russie.

D’après le quotidien Assabah de ce vendredi 16 mars, la FIFA vient de sortir un communiqué pour confirmer cette certitude, appelant tous les pays participants, les supporters et le Comité d’organisation du Mondial 2018 à contribuer à la réussite de ce prochain événement footballistique planétaire.

Ce communiqué de la FIFA laisse aussi entendre que d’énormes craintes pèsent sur l’instance mondiale du football. En effet, même si les menaces britanniques de boycotter le Mondial russe ne concerneront pas l’équipe des Three Lions, qui représentera bien l’Angleterre à cette compétition, il n’en demeure pas moins que nombre de supporters britanniques en particulier, et européens en général, peuvent ne pas faire le voyage, en juin prochain, au pays des Tsars.

Mais en dehors du désistement éventuel des supporters européens, qui aura certes des retombées financières négatives, c’est la menace de renvoi par la Russie de sociétés britanniques spécialisées dans la retransmission TV des matchs du Mondial qui risque de porter un coup fatal aux finances de l'instance dirigée par Gianni Infantino.

En guise de représailles, suite au renvoi de plusieurs dizaines de diplomates russes par Théresa May, Premier ministre britannique, les Russes seraient sur le point de renvoyer à leur tour les techniciens de sociétés britanniques déjà engagées, de par leur expérience, par les plus grandes chaînes de télévision mondiales pour la retransmission des matchs de Russie 2018.

Au cas où cette mesure de rétorsion serait mise à exécution par le gouvernement Poutine, la FIFA peut dire adieu aux milliards de dollars de bénéfices attendus. Et bonjour les dégâts… politiques.

Même le directeur du Comité d'organisation du Mondial 2018, le Russe Alexeï Sorokine, a exprimé ses craintes en appelant les Britanniques à venir nombreux en Russie, «où toutes les portes leur sont ouvertes», exhortant également les supporters européens «à ne pas «mélanger sport et politique».