La loi sur l’éducation physique et sportive est entrée en vigueur depuis maintenant plus de quatre années. Les textes d’application ont suivi deux années plus tard. Malgré ce cadre juridique censé faire le lit à la professionnalisation des clubs marocains, ces derniers attendent toujours leur passage au statut de société anonyme.
Le retard de ce projet, explique Assabah dans son édition de ce mardi 20 juin, est imputable à plusieurs facteurs cumulatifs. Ainsi, les clubs, en plus d’être mal structurés pour leur écrasante majorité, sont incapables de dégager des bénéfices conséquents qui leur permettraient d’investir dans cette transformation en S.A. La désaffection du public, quand il n'est pas derrière les actes de violences dans les stades, a lourdement pesé sur les finances des clubs. A tel point que le Raja, que l'on donnait il y a quelques mois comme modèle, au même titre que le Fath de Rabat, pour servir de vaisseau amiral de passage au statut de SA dès 2017, est tombé dans les affres de la crise financière et de la mauvaise gouvernance.
De même, et malgré la retransmission en direct de tous les matchs de la Botola à la TV, la Fédération royale marocaine de football et la Ligue nationale de football professionnel n'ont pas réussi à fidéliser sur le long terme des sponsors et autres annonceurs en vue de financer le projet de transformation des clubs. Surtout que cette transformation en SA ne concerne pas la seule section du football, mais l'ensemble du club omnisports. C'est cette situation qui empêche les deux clubs casablancais, Raja et Wydad, d'avancer dans ce projet à cause d'inextricables problèmes juridiques.
La balle est aujourd'hui dans le camp de la FRMF et de la LNFP, qui doivent faire preuve d'imagination, selon Assabah, en vue de sortir ce projet, révolutionnaire pour le sport marocain, de l'impasse dans laquelle il est enlisé actuellement..