Le Qatar plonge dans l’inconnu sportif

DR

Kiosque360. Mis au ban par les États arabes du Golfe, le Qatar voit la préparation du Mondial 2022 largement compromise en raison de l’embargo sur les matières premières et sur son bouquet de chaînes sportives, beIN.

Le 08/06/2017 à 22h24, mis à jour le 08/06/2017 à 22h46

C’est un véritable séisme politique qui secoue le riche émirat du Qatar et qui aura des répercussions énormes sur le monde du ballon rond, indique So Foot du 8 juin. Il y a encore deux ans, l’argent qatari continuait de remplir les caisses du Paris Saint-Germain, BeIN Sports dominait de la tête et des épaules le paysage audiovisuel sportif français et la FIFA fermaient les yeux sur les conditions de travail controversées des ouvriers œuvrant à la construction des stades de la Coupe du monde 2022 dans l’émirat.


 


Puis, ce lundi, quand plusieurs pays du monde arabe décident de rompre les relations diplomatiques avec Doha, le Qatar qui ne partage de frontières qu’avec un seul État, l’Arabie saoudite, se trouve confronté au blocage de toute importation de biens par voie terrestre. Pour ne rien arranger, indique So Foot, la fermeture de l’espace aérien décrété par les États voisins de Doha, a fini par tarir le flux logistique — humain comme matériel — primordial à l’organisation d’un événement de l’ampleur d’une Coupe du monde. Cette année, le Qatar a déjà encaissé un coup cinglant en football en raison de l’échec du PSG, humilié par le FC Barcelone et sa remuntada effectuée cette folle nuit du 8 mars. Une défaite qui a fait du club francilien un symbole de lose à l’échelle continental.


 


L’impasse diplomatique à laquelle le Qatar doit faire face avec ses pays voisins va impacter également la chaîne beIN Sports. Les canaux arabes de la chaîne ne sont plus accessibles via le câble aux Émirats arabes unis. En Égypte, où l’on participe aussi au boycott de l’État qatari, les clubs d’Al-Ahly et Zamalek ont, eux, annoncé la fin de « toute collaboration » avec les correspondants de la chaîne. Enfin, en Europe, BeIN a perdu mi-mai les droits de diffusion de la Ligue des champions, acquis par SFR Sport jusqu’en 2021. Une bataille que ne s’imaginait pas perdre Youssef Al-Obaidly, le président de beIN Sports.


 

Le 08/06/2017 à 22h24, mis à jour le 08/06/2017 à 22h46