Souvenez-vous, Coupe du Monde 2018, le Maroc affronte l'Espagne à Kaliningrad en dernier match de poule (2-2). En fin de match, après une série de décisions invraisemblables, orchestrées par la vidéo assistance aux arbitres, en défaveur des Lions de l'Atlas, le vaillant Nordin Amrabat profite de la proximité d'une caméra pour lancer un mythique "VAR is bullshit".
À la lumière des derniers faits d'armes de la fameuse VAR en Ligue des Champions, Amrabat va faire d'autres émules. En effet, la technologie utilisée pour juger les actions de jeu litigieuses a fait des siennes ces derniers jours dans la plus prestigieuse des compétitons de clubs.
Dès le 6 mars à Paris, Manchester United obtient une qualification miraculeuse suite à une faute de main involontaire d'un Parisien. Les joueurs de mancuniens réclamaient un corner, ils gagnent un penalty transformé par Rashford qui leur permet de passer en quarts de finale à la faveur du nombre de buts inscrits à l'extérieur.
Le lendemain, face au FC Porto, les joueurs de l'AS Rome se sont vus refuser un penalty, les privant potentiellement d'une réduction du score et d'une qualification. Deux poids, deux mesures.
Mardi, la Juventus s'est qualifée en obtenant un penalty lui aussi généreux en fin de match, avant que la faute de Giorgio Chiellini sur Angel Correa dans le temps additionnel ne soit ignorée par les arbitres.
Hier, dans la rencontre opposant le FC Barcelone à l'Olympique lyonnais, Luis Suarez obtient un penalty alors que c'est lui qui fait faute sur son défenseur Jason Denayer en lui marchant sur la jambe. Le tacle du Belge ne méritait pas pareil sort. Et cette décison écrit le scénario de la rencontre puisqu'il permet aux Catalans de marquer le premier but.
Ces décisions litigieuses ne sont pas les seules à avoir entaché ces huitièmes de finale de Ligue des Champions, et souvent les conséquences sont lourdes.
Instaurer une technologie pour rendre ce sport plus juste est évidemment louable. Mais tant que la VAR sera sujette aux interprétations humaines, elle continuera de susciter la controverse.