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Le spectre de Skripal plane sur le Mondial

Posté le 05/04/2018 à 18h21 par Kebir Bhyer

Plus que quelques semaines nous séparent de la Coupe du Monde 2018. Les Russes se disent plus inquiets par «la géopolitique que pour les infrastructures».

Les Russes s’attaquent aux derniers réglages avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde 2018 (14 juin au 15 juillet 2018). Tout se passe comme prévu. Pourtant, l’inquiétude règne dans le pays des Tsars à cause de l’affaire Skripal. Sergueï Skripal, 66 ans, est l'ex-espion russe empoisonné avec sa fille en Grande-Bretagne.

Le comité d’organisation s’est dit plus inquiet par les conséquences de cette affaire, que par de possibles retards dans la préparation de cet événement planétaire. «Notre principal problème réside plus dans la géopolitique que dans les infrastructures», a affirmé le président du comité Alexeï Sorokine, au quotidien russe Kommersant, ajoutant que «N'importe quel incident, qu'il arrive naturellement ou qu'il soit créé artificiellement, est utilisé pour mettre la pression sur les organisateurs de la Coupe du monde».

Alexeï Sorokine a reconnu que cette affaire «n'aide pas» les préparatifs du Mondial. L'Islande et le Royaume-Uni ont déjà annoncé le boycott diplomatique de la compétition. «Je pense que l'intention est là mais ça ne fonctionne pas», a aussi déclaré Sorokine, assurant que «les gens achètent des billets comme avant. Ils ne les rendent pas ou n'en achètent pas moins.»

Il est à noter que plus de 1,7 million de tickets ont été vendus et 53% des acheteurs ne résident pas en Russie, selon les chiffres de la Fédération internationale (Fifa).

Par Kebir Bhyer