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Les derniers Mohicans

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Pendant ce temps, la CAF, qui dirige le football africain, semble vivre dans un autre monde. Mais qui va vraiment l’écouter?
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Y a-t-il encore des êtres humains qui jouent au football, par ces temps de coronavirus? La question peut sembler dérisoire, voire stupide. Mais la réponse, en tout cas, est oui.

Etant pour le moment peu touchés, certains pays font de la résistance. Ils ont maintenu leurs championnats et le ballon rond continue d'y rouler comme si de rien n'était. C'était le cas, ce weekend, en Russie, en Turquie...et au Vietnam. Entre autres.

D’autres pays ont décidé de "jouer" (certes à huis-clos), pour des raisons que personne ne connait. Cas de nos frères algériens, qui ont toujours tenu à marquer leur différence...même quand ils basculent dans l’absurde.

“Jouons, jouons...surtout si les autres s’arrêtent de jouer”. Telle semble être la devise de nos chers voisins, qui n’ont pas peur de sombrer dans le ridicule, ni de jouer avec la santé de leurs joueurs/citoyens. A la bonne heure...

Ces rares pays, qui bravent le danger et “s’entêtent”, vont finir à leur tour par renoncer. Il faut se rendre à l’évidence. Ce n’est pas le monde du football, mais le monde tout court, qui fait face à un problème majeur. L’heure est aux priorités et, soyons clairs, le football n’en fait pas partie.

Ce qui est prioritaire, ce n’est pas jouer au football mais préserver et protéger les vies humaines.

Depuis que l’Organisation mondiale de la santé a rangé le coronavirus dans la case “pandémie”, les fédérations les plus rationnelles ont suspendu leurs activités. Il n’est plus possible de “jouer”, il faut passer à autre chose. La fédération marocaine a fait la même chose, elle a suivi le mouvement, et elle a eu raison. Parce que la santé des Marocains est en jeu.

On peut rejouer un match, une compétition, mais on ne peut pas restaurer une vie.

Le football, comme disait Jurgen Klopp, le merveilleux coach de Liverpool, est "la plus importante parmi les choses les moins importantes dans la vie". Au-delà des enjeux d’argent, au-delà de son côté “opium des peuples”, au-delà des enjeux de pouvoir, d’égo, de suprématie, au-delà de tout ce qui le rend indispensable, le football n’est qu’un jeu.

L’UEFA et la FIFA sont en train de suivre le fil des actualités comme vous et moi. Elles se tâtent. La question n’est plus de reporter, ni de choisir des dates pour une éventuelle reprise. On n’en est plus là. La décision la plus logique, et qui ne manquera pas d’être bientôt étendue à l’ensemble des fédérations, sera de tout suspendre jusqu’à nouvel ordre. Voire de tout annuler et déclarer «saison blanche».

Il faut savoir, par exemple, qu’un club comme Valence a eu plusieurs joueurs et membres du staff contaminés. Comment voulez-vous que ce club, qui jouait encore la Champion’s league européenne il y a une semaine, puisse rejouer, même dans un délai de plusieurs semaines ou mois?

Mais de quoi parlons-nous?

Pendant ce temps, la CAF, qui dirige le football africain, semble vivre dans un autre monde. Elle vient de communiquer officiellement la date et le lieu de la finale de la Champion’s league africaine (Douala, 29 mai). Vraiment?

Gageons que la CAF sera rappelée à l’ordre, dans les jours qui viennent, par la FIFA et, plus encore, par les autorités des trois pays concernés pour le moment par cette «finale»: le Cameroun, censée abriter la rencontre, l’Egypte et le Maroc dont les représentants sont encore en course dans cette Champion’s league…

Par Footix marocain
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