Les clubs de 1re et 2e divisions du championnat national seront exonérés de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les 5 prochaines années. En tout cas, c’est ce qui ressort des discussions de ce mardi à la Chambre des conseillers par rapport au PLF 2020. Néanmoins, cette décision devrait priver le budget de l’Etat de près de 256 millions de dirhams chaque année, soit 1 milliard et 280 millions de dirhams en 5 ans, calcule le quotidien arabophone Assabah dans son édition du jeudi 5 décembre.
Au-delà de la TVA, on ne sait pas si les clubs feront l’objet de contrôles fiscaux pour s’assurer de leur acquittement de l’impôt sur le revenu. D’ailleurs, ce dernier point pose un problème règlementaire. Pour se transformer en société sportive, il faut présenter le quitus fiscal, soit la preuve que le club a payé l’ensemble de ses impôts lors des 4 dernières années. Or, le quotidien arabophone nous informe que ce n’est pas le cas et que l’on est devant une violation de la loi et de l’absence de l’équité fiscale entre les contribuables.
D’après une source citée par Assabah, il est injuste que les entreprises de petite ou moyenne taille dans d’autres secteurs se doivent de payer l’impôt, alors que les clubs ne le font pas. D’autant plus que ces derniers bénéficient des financements et des infrastructures publiques. «Aussi, pour quelle raison le petit salarié qui touche 4000 dirhams paye l’impôt alors que les joueurs et les entraineurs qui gagnent des centaines de milliers de dirhams en sont exonérés?», s'interroge le quotidien.
A en croire le journal, le PLF 2020 prévoyait des impôts sur le revenu pour les clubs. Toutefois, suite à la pression de quelques membres de la Fédération royale marocaine de football ainsi que des dirigeants de clubs et des parlementaires, cette disposition a été supprimée. Le quotidien estime à 1 milliard de dirhams le montant des impôts que les clubs devaient régler à l’Etat au titre des derniers exercices, mais qui n'ont pas payé le moindre sou.
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Ça aurait pu servir pour aider les plus démunis et les SDF